Après les propos volontaristes sur la maitrise de l’immigration de son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, on s’attendait à de nouvelles mesures en ce sens dans le discours de politique générale de Michel Barnier. Mis à part la reprise d’une proposition de la droite sur la prolongation exceptionnelle de la rétention des étrangers, le Premier ministre n’a pas annoncé de mesures notables.
Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau s’est fait remarquer ce week-end en déclarant que « l’état de droit » n’était ni « intangible » ni « sacré ». Des propos qui ont été dénoncés par la gauche et une partie de la macronie. Dans un communiqué, le ministre regrette « un faux débat ». Au sein du groupe LR du Sénat, on assure que le sénateur de Vendée parlait de « l’état du droit » et non de « l’état de droit ».
Le nouveau ministre de l’Intérieur a une nouvelle fois poussé les marqueurs de sa future politique très à droite en déclarant que « l’état de droit » n’était ni « intangible » ni « sacré ». Des propos d’autant plus remarqués que l’ensemble des ministres était soumis à une diète médiatique ce week-end à deux jours de la déclaration de politique générale de Michel Barnier.
Depuis maintenant plusieurs semaines le procès des viols de Mazan interroge sur la nécessité de faire évoluer la législation française afin d’introduire la notion de consentement dans le code pénal. Ce vendredi, le nouveau garde des Sceaux, Didier Migaud s’y est montré favorable.
Le 31 octobre prochain, les députés RN inscriront, dans leur niche parlementaire, une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites. « Un piège » pour la gauche, qui ne compte pas se laisser dicter l’agenda social par la formation d’extrême droite. Députés et sénateurs de gauche comptent faire plier le gouvernement par des amendements au projet de loi de financement de la Sécurité Sociale et leur propre texte d’abrogation.
Le Premier ministre, Michel Barnier, a réuni mercredi en fin d’après-midi à Matignon les présidents des groupes parlementaires de droite et du bloc central dont les élus composent son gouvernement afin de préparer sa déclaration de politique générale mardi.
Une délégation calédonienne interinstitutionnelle était reçue au Sénat ce mardi par le président Larcher et les présidents de groupes parlementaires, quatre mois après les émeutes qui menacent la paix civile de l’archipel plongée dans une situation d’urgence économique et sociale.
L’encre de la composition du nouveau gouvernement est à peine sèche qu’un duel entre Beauvau et la place Vendôme se dessine. Mais le bras de fer entre le nouveau ministre de l’Intérieur et le nouveau ministre de la Justice pourrait être exacerbé en raison du profil politique des deux hommes : le très droitier Bruno Retailleau et l’ancien socialiste Didier Migaud.
A peine quelques jours après l’annonce du gouvernement, des divergences de vue se sont fait jour entre le nouveau ministre de l’Intérieur LR, Bruno Retailleau et l’ancien socialiste, Didier Migaud, nouveau garde des Sceaux. Présent à la réunion de groupe LR, Bruno Retailleau dément mais précise vouloir s’appuyer sur la légitimité « d’une majorité de Français de droite et de gauche ».
Peu connu du grand public, le sénateur de Mayotte, Thani Mohamed Soilihi est le nouveau Secrétaire d’Etat chargé de la francophonie et des partenariats internationaux. Soutien d’Emmanuel Macron de la première heure, il est à l’origine de la limitation du droit du sol en 2018.
Quelques minutes après l’annonce du gouvernement, les présidents des groupes de gauche de la chambre haute ont dénoncé son manque de légitimité. Michel Barnier a mis, comme attendu, le cap à droite en faisant appel aux principales figures des Républicains du Sénat. Un parti majoritaire à la chambre haute mais qui a subi des revers électoraux cette année.
Lors du procès retentissant des viols de Mazan, les avocats de la défense cette semaine ont questionné le consentement de la victime Gisèle Pelicot, malgré des vidéos la montrant inconsciente. L’opportunité d’inscrire la notion de consentement dans le code pénal divise les praticiens du droit et le personnel politique.