Ce sera l’élément clé du deuxième tour des élections législatives. Avec plus de 220 désistements de la part des candidats de gauche et d’Ensemble pour la République, la réduction de l’offre politique interroge sur l’ampleur du report de voix au second tour. Les consignes en faveur d’un vote barrage au RN sont depuis quelques années de moins en moins suivies. Et les législatives de 2024 pourraient ne pas faire exception.
Les élections législatives ne vont pas seulement déterminer la future assemblée, elles vont aussi impacter le financement des partis politiques. Là encore, le Rassemblement national devrait être le grand gagnant.
Avec plus de 200 désistements annoncés pour le deuxième tour des élections législatives, le Front républicain contre le RN prend forme. La possibilité pour le parti de Jordan Bardella d’obtenir une majorité absolue s’inscrit désormais en pointillé. Mais existe-t-il une voie pour former une majorité de rechange ? Au groupe LR du Sénat, la réponse est non.
Quatrième force politique du pays avec 10 % des voix au premier tour des législatives, Les Républicains vont pouvoir sauver les meubles et conserver un groupe parlementaire. Dès dimanche soir, le parti a réaffirmé sa ligne d’autonomie en refusant de donner des consignes de vote dans les circonscriptions où ils ne sont pas présents au second tour.
A trois jours du premier tour des élections législatives, la gauche tend la main à la majorité sortante et à la droite républicaine pour s’engager en faveur d’un « désistement républicain » en cas de triangulaire dimanche soir. Un appel qui pour l’instant sonne dans le vide au sein de la majorité sortante.
La mission flash sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur remettait, ce mercredi, son rapport et a formulé une dizaine de préconisations que les sénateurs souhaitent voir appliquer dès la rentrée.
Si Éric Ciotti s’affiche désormais aux côtés de Jordan Bardella et Marine Le Pen, son exclusion des Républicains, votée par deux fois en Bureau politique, a été suspendue par la justice. Les cadres du parti souhaitent convoquer un troisième Bureau politique, mais le député sortant s’y oppose. La direction provisoire du mouvement va donc saisir la justice, afin que soit désigné un administrateur provisoire.
Passée quelque peu sous les radars de la campagne des élections législatives, la situation en Nouvelle-Calédonie s’est tendue ces dernières heures depuis l’arrestation et le transfert de militants indépendantistes de la CCAT en métropole. Au point mort depuis la dissolution, la perspective d’un accord global sur l’avenir institutionnel de l’île et sur le dégel du corps électoral aux élections provinciales va devoir attendre l’après 7 juillet.
Depuis l’alliance annoncée entre Éric Ciotti et Jordan Bardella aux élections législatives, les sénateurs du groupe LR du Sénat font officiellement bloc derrière la ligne d’autonomie définie par le bureau politique du parti. Mais dans cette campagne éclair, certains expriment leurs divergences. Après les 7 juillet, elles pourraient bien s’accentuer.
Lors d’une conférence de presse, Gabriel Attal a fustigé a renvoyé dos à dos les programmes économiques du RN et du Nouveau Front Populaire, comme étant irréalistes tout en prenant l’engagement « d’inscrire dans la loi une règle d’or budgétaire, pas d’augmentation des impôts quoi qu’il arrive ». « Une impasse » pour les sénateurs de la commission des finances.
En déplacement dans le Finistère, le chef de l’Etat a fustigé le programme « ubuesque » et « totalement immigrationiste » du nouveau Front Populaire. Des propos qui ont logiquement provoqué l’ire de la gauche et pose question sur sa stratégie de campagne.
Jordan Bardella a déclaré qu’il refusait d’être Premier ministre si son parti n’obtenait qu’une simple majorité relative aux législatives. Si l’on peut y voir tout d’abord un argument de campagne destiné à mobiliser l’électorat RN, l’absence de majorité absolue au soir du 7 juillet plongerait le pays dans une situation inédite.