En visite d’Etat au Brésil où il a rencontré le président Lula, Emmanuel Macron a décrit le Mercosur comme un « très mauvais accord », mettant en avant le fait que celui-ci ne prend pas en compte « le sujet de la biodiversité et du climat ». Devant un parterre d’hommes d’affaires brésiliens, le chef de l’Etat a appelé à bâtir un « nouvel accord ». En Amérique du Sud également, le traité de libre-échange est parfois décrié, comme l’explique Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de l’Amérique latine et co-auteur de l’ouvrage « Désoccidentalisation, repenser l’ordre du monde » aux éditions Agone.
Ce jeudi, le Sénat doit se prononcer sur la ratification du CETA, le Comprehensive Economic and Trade Agreement. Depuis sa conclusion en 2014, 95 % de ses mesures sont entrées en vigueur, comme la réduction des droits de douane entre les deux pays. Mais le Parlement français doit désormais voter son entrée en application définitive. Focus sur un accord très décrié avec Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste au cabinet BDO France.
Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne veut intensifier la pression sur le régime de Vladimir Poutine en adoptant un nouveau train de sanctions. Une centaine de personnes et 87 entreprises sont dans le viseur de Bruxelles. Pour le général Dominique Trinquant, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, ces sanctions sont nécessaires, mais pas suffisantes.
En visite lundi à Berlin, Gabriel Attal a réitéré la position de refus de Paris concernant la conclusion de l’accord du Mercosur, que négocie actuellement la Commission européenne et que Berlin soutient fermement. Pour Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des questions agricoles, la France et l’Union européenne doivent comme les Etats-Unis mettre en place une politique protectionniste afin de soutenir les agriculteurs. Entretien.
Pour répondre au ras-le-bol des agriculteurs, les sénateurs LR font 42 propositions. L’auteur du texte, le sénateur Laurent Duplomb, demande au gouvernement d’agir vite, afin de faire cesser l’inflation normative, baisser la pression fiscale et mettre un terme à la surcharge administrative des agriculteurs. La plupart de ces mesures pourraient être adoptées rapidement par décret, sans passer par la loi.
Après six mois de travaux, une commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale a publié son rapport sur les fédérations sportives. Sur 250 pages, les députés fustigent les « défaillances systématiques » du sport français, et décrivent un mouvement sportif gangréné par la « culture du secret, du mensonge ». En outre, le document épingle l’actuelle ministre de l’Éducation et des sports, Amélie Oudéa-Castéra, en détaillant le salaire très confortable qu’elle touchait lorsqu’elle était encore patronne du tennis français.
Donald Trump a remporté lundi soir dans l'Iowa la première des primaires républicaines, une victoire écrasante qui consolide son statut de grand favori pour la présidentielle de novembre. Pour André Kaspi, historien spécialiste des Etats-Unis, peu importe les affaires et les procès, l’ancien président américain reste très populaire.
Quels ont été les faits politiques marquants de l’année 2023 ? Quels sont les enseignements à tirer pour l’année prochaine ? Public Sénat se penche sur les évènements qui ont secoué la société française et les débuts du quinquennat d’Emmanuel Macron
Réforme des retraites, loi immigration, conflit en Ukraine et au Proche-Orient, Emmanuel Macron a dû faire face en 2023 à un certain nombre de crises, qu’il a parfois lui-même provoquées. Certaines pourraient d’ailleurs connaître des prolongements dans les mois qui viennent. Pour Public Sénat, plusieurs analystes se penchent sur cette année de turbulences politiques.
Alors que la guerre entre la Russie et l’Ukraine fait rage pour un deuxième hiver consécutif, Public Sénat fait le point sur ce qui a changé cette année dans la société russe. Pour le général Dominique Trinquant, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, 2023 est « l’année des rebonds » pour Vladimir Poutine.
Alors que la guerre entre la Russie et l’Ukraine fait rage pour un deuxième hiver consécutif, Public Sénat fait le point sur ce qui a changé cette année dans la société russe. Pour Françoise Daucé, directrice de recherche à l'EHESS et directrice du Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC), la Russie traverse actuellement une transformation historique.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’UE a ouvert la porte à l’Ukraine en donnant son feu vert aux négociations d’adhésion. Dans le même temps, après une longue nuit de tractations à Bruxelles, les Etats membres ne se sont pas accordés sur le déblocage d’une nouvelle aide de 50 milliards d'euros en faveur de Kiev, le dirigeant hongrois Viktor Orban ayant fait usage de son droit de véto. Pour Marie Dumoulin, ancienne diplomate et directrice du programme Europe élargie à l’European Council for Foreign Relations (ECFR), l’UE a voulu « envoyer un message à la Russie de Vladimir Poutine ». Entretien