Laurent Wauquiez vise de nouveau l’Office français de la biodiversité (OFB). Le président du groupe LR à l’Assemblée nationale appelle à dissoudre l’agence, quelques semaines après avoir décrit ses fonctionnaires comme « une coalition d’idéologues ». « Des agents qui contrôlent les agriculteurs avec un pistolet à la ceinture, ce n’est pas acceptable », a-t-il lancé ce mercredi 26 février, durant sa visite au Salon de l’Agriculture.
Ce 31 janvier, près de 90 % des agents de l’Office français de la biodiversité sont en grève, pour réclamer le soutien des pouvoirs publics. Depuis le début de la crise agricole, la police de l’environnement est pointée du doigt pour ses contrôles dans les exploitations.
Ces derniers mois, la question des relations tendues entre l’OFB et les exploitants a alimenté la crise agricole. Dans un rapport, le Sénat recommande à l’agence de « rééquilibrer » ses missions, « afin d’atténuer l’image répressive attachée à l’établissement ». Les sénateurs ne souhaitent toutefois pas désarmer la police de l’environnement, véritable ligne rouge pour ses agents.
Avec la réintégration de l’énergie dans son portefeuille, la macroniste prend la tête d’un ministère de la Transition écologique en apparence élargi. En apparence seulement, puisque le logement et le transport disparaissent dans le même temps de son périmètre d’action, au grand regret des associations de défense de l’environnement.
Présentée ce 3 avril en conseil des ministres, la loi d’orientation agricole suscite déjà des critiques. Déclaration de l’agriculture comme « intérêt général majeur », assouplissement des sanctions pour infraction environnementale, accélération des procédures de recours contre des projets agricoles… Des voix s’élèvent pour critiquer les reculs environnementaux provoqués par le texte.
Depuis le début de la crise qu’ils traversent, les agriculteurs pointent fréquemment du doigt les relations tendues qu’ils entretiennent avec la police de l’environnement. Point central de leurs revendications : le désarmement des agents. Une « ligne rouge » pour la direction de l’OFB, auditionnée ce 20 mars au Sénat.
À l’approche du Salon de l’agriculture, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures « pour mieux organiser les relations entre l’Office français de la biodiversité et les agriculteurs ». Au Sénat, si pour certains le gouvernement ne va pas assez loin, pour d’autres il risque de mettre en danger les agents de l’OFB.
Ce jeudi midi, lors d’une conférence de presse, Gabriel Attal a annoncé que le plan Ecophyto serait « mis à l’arrêt ». Critiqué par les agriculteurs mobilisés, ce plan prévoit la réduction de moitié de l’usage des pesticides d’ici 2030. Des parlementaires de gauche et écologistes dénoncent vivement la décision.
Dans le cadre de l’examen du budget, les sénateurs ont supprimé le jeu de grattage qui permet un complément de financement pour la défense de la biodiversité. « Ce n’est pas une bonne chose de mêler la biodiversité avec des loteries », a estimé le rapporteur LR du budget, Jean-François Husson. Le gouvernement pourra rétablir le jeu, lors du retour du texte devant l’Assemblée.
La Première ministre Élisabeth Borne, le ministre la Transition écologique, Christophe Béchu, et la secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité Sarah El Haïry, ont détaillé ce lundi 27 novembre l'ensemble des mesures de la nouvelle stratégie nationale biodiversité (SNB). Près d'un milliard d'euros doivent la financer en 2024.
Les eurodéputés ont adopté ce règlement européen dont l’ambition est de restaurer les espaces naturels dégradés afin de préserver les écosystèmes. « Le Parlement européen a écrit l’histoire », s’est réjoui l’eurodéputé Renaissance Stéphane Séjourné, dont le groupe a œuvré au compromis. « Le prix à payer, c’est un niveau d’ambition qui est extrêmement peu élevé », pointe du doigt l’écologiste David Cormand. La droite et l’extrême droite ont voté ensemble contre le texte.