Incarcéré en Algérie pendant un an, Boualem Sansal a été libéré la semaine dernière. Après avoir rejoint l’Allemagne pour y être soigné, il vient de revenir en France, d’après son comité de soutien.
Détenu depuis un an en Algérie, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été gracié ce mercredi 12 novembre. Désormais libéré, il a rejoint l’Allemagne, pays qui a participé aux tractations avec le pouvoir algérien. « Notre préoccupation maintenant, c'est son état de santé », explique ce jeudi sur Public Sénat Arnaud Benedetti, fondateur du comité de soutien à l’auteur de 81 ans.
Alger a fini par accéder à une demande de l’Allemagne de libérer l’écrivain franco-algérien de 76 ans, emprisonné depuis un an. La ligne dure tenue sur ce dossier par l’ancien ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, n’avait pas permis d’obtenir d’avancées significatives. Le sénateur LR François-Noël Buffet, qui a été ministre à ses côtés, estime toutefois qu’il était « nécessaire d’afficher un élément de fermeté » vis-à-vis des autorités algériennes.
Emprisonné depuis novembre 2024, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été gracié pour raisons humanitaires par le régime Algérien. Le président Tebboune a ainsi répondu favorablement à une demande de son homologue allemand le président, Frank-Walter Steinmeier. A la commission des affaires étrangères du Sénat, on rappelle le rôle de la diplomatie française dans cette libération, facilitée par l’intermédiaire de l’Allemagne.
Les espoirs de libération ont été balayés. La grâce présidentielle du président Abdelmadjid Tebboune, prononcée le 5 juillet, n’a pas inclus l’écrivain Boualem Sansal, incarcéré depuis plus de sept mois par le régime algérien pour des propos relatifs aux frontières historiques de l’Algérie. Après une nouvelle condamnation en appel à cinq ans de prison ferme, les chances de libération sont minces. Pour Arnaud Benedetti, co-fondateur du comité de soutien de Boualem Sansal, seul le « rapport de force » entre les deux pays peut permettre d’infléchir la position algérienne. Il appelle la France à se saisir de tous les outils dont elle dispose. Entretien.
Après avoir été condamné à cinq ans de prison le 27 mars dernier, l’écrivain Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis novembre 2024, s’est vu requérir dix années de réclusion par le tribunal d’appel. A ce stade, seule une grâce présidentielle, le 5 juillet prochain, pourrait changer le sort de l’écrivain.
Emprisonné depuis novembre 2024 pour atteinte à l’intégrité du territoire algérien, l’écrivain franco-algérien a été officiellement condamné à une peine de cinq ans de prison et à une amende de 500.000 dinars algériens (environ 3.500 euros).
Le tribunal algérien a requis dix ans d’emprisonnement, jeudi 20 mars, à l’encontre de Boualem Sansal, détenu à Alger depuis le 16 novembre. Emmanuel Macron a appelé à la « clairvoyance » du président Tebboune pour que l’écrivain puisse être « soigné et libéré ». Pour le chercheur Brahim Oumansour, la détention de l’écrivain s’inscrit dans « la crise la plus grave entre les deux pays ».
Le ministre délégué chargé de l’Europe assure que le gouvernement est « pleinement mobilisé » après l’arrestation à Alger mi-novembre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.