Le ministre de l’Intérieur, devenu l’homme fort du gouvernement, est de plus en plus proche d’une nouvelle candidature pour prendre la tête des LR. Il vient contrecarrer les ambitions de Laurent Wauquiez, au risque de relancer la guerre des chefs à droite, avec 2027 dans le viseur.
En déposant deux propositions de loi sur l’immigration, la droite sénatoriale ramène à dessein ce sujet devant le Parlement, alors que le Premier ministre s’y était montré réticent, un an après l’adoption de la loi immigration. Ces textes s’inscrivent dans la ligne de fermeté défendue par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et devraient lui permettre de continuer à capitaliser parmi les électeurs de droite, alors que la bataille pour la présidence de LR se prépare.
La fermeté de Bruno Retailleau avait déjà été mise à l’épreuve par le pouvoir algérien qui avait refusé de laisser entrer sur son territoire l’un de ses ressortissants expulsés, un influenceur nommé Doualemn. Hier, le tribunal administratif de Paris a suspendu, en référé, l’expulsion en urgence absolue dont il faisait l’objet. Explications.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a adressé une nouvelle circulaire aux préfets, les appelant à resserrer les critères d’octroi de titres de séjour à des étrangers sans papiers. En 2023, un peu moins de 35 000 personnes ont pu être régularisées via le pouvoir discrétionnaire des préfets, jusqu’ici encadré par des directives datant de 2012.
Le ministre de l’Intérieur a été interrogé au Sénat sur les arrestations et expulsions d’influenceurs algériens, dans un contexte de tensions entre Paris et Alger. En refusant d’accueillir l’influenceur Doualemn, expulsé de France début janvier, l’Algérie a « méconnu le droit international », dénonce Bruno Retailleau.
Depuis son retour au gouvernement, place Vendôme, Gérald Darmanin occupe l’espace et égraine au fil des jours des annonces fortes. Alors qu’approche l’examen à la chambre haute, de la proposition de loi sénatoriale et transpartisane sur le narcotrafic, le ministre de la justice a annoncé le regroupement des « cent plus gros narcotrafiquants » dans une seule et même « prison de haute sécurité ».
L’homme de 59 ans a été renvoyé de France, ce jeudi 9 janvier, après des appels incitant à la haine sur les réseaux sociaux, mais les autorités algériennes ne l’ont pas accepté. Il est donc revenu dans l’hexagone dans la soirée et a été placé dans un centre de rétention administrative.
La fermeté de Bruno Retailleau a été publiquement mise à l’épreuve par le pouvoir Algérien qui a refusé de laisser entrer sur son territoire l’un de ses ressortissants expulsés. Le ministre de l’Intérieur promet d’évaluer « tous les moyens » pour « défendre nos intérêts ». Mais dans le contexte de relations franco-algériennes déjà extrêmement tendues, la question de l’opportunité d’une accentuation du rapport de force se pose.
En déplacement à Nantes, le ministre de l’Intérieur a élevé la voix à l’encontre de l’Algérie après que le pays a refusé d’accueillir sur son sol, ce jeudi 9 janvier, l’influenceur Doualemn, alors qu’il avait été expulsé de France la veille. Il est donc revenu dans l’hexagone et a été replacé dans un centre de rétention administrative.
À l’occasion des commémorations de Charlie Hebdo, le ministre de l’Intérieur a réaffirmé sa volonté de combattre l’islam politique, en étendant le « champ de la laïcité ». Bruno Retailleau propose d’élargir l’application de la loi de 2004 en interdisant le port du voile aux accompagnatrices scolaires. Une proposition votée à plusieurs reprises par son groupe au Sénat ces dernières années contre l’avis, notamment, de son prédécesseur, Gérald Darmanin.
Dans une tribune publiée ce week-end, trois ministres du gouvernement de François Bayrou s’engagent à présenter des mesures de lutte contre l’immigration illégale à Mayotte, dans la foulée du projet de loi spécial attendu pour la reconstruction de l’archipel. Co-auteur d’un rapport sénatorial sur l’insécurité dans l’île, le sénateur Les Indépendants Alain Marc évoque auprès de Public Sénat la nécessité d’adapter la Constitution au contexte local.
SERIE – Public Sénat vous propose de revenir sur les travaux parlementaires de l’année 2024. Le Sénat débattra fin janvier d’une proposition de loi transpartisane pour renforcer la lutte contre le trafic de drogue. Retour sur la commission d’enquête parlementaire, parfois mouvementée, qui a abouti à l’élaboration de ce texte.