Présenté avec beaucoup de retard, dû à la chute du gouvernement Bayrou et au faux départ de Sébastien Lecornu, le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 est désormais entre les mains du Parlement. Le texte de départ prévoit une baisse du déficit à 4,7 % du PIB, après 5,4 % en 2025, soit un effort budgétaire d’une trentaine de milliards d’euros. Largement inspiré du plan de redressement présenté par François Bayrou en juillet, le texte va cheminer d’une manière inédite. Le Premier ministre a exclu de recourir au 49.3, s’en remettant au Parlement pour parvenir à un compromis avant la fin de l’année. Retrouvez ici tous nos articles sur le budget 2026.
Auditionnée au Sénat, la ministre de la Culture a défendu un budget en recul de plus de 200 millions d’euros devant les sénateurs. La protection du patrimoine, le soutien à la création artistique, le périmètre du pass culture ou encore le financement de l’audiovisuel public ont animé les échanges.
Le ministre du Travail et des Solidarités, auditionné au Sénat ce 28 octobre, souligne que la compensation proposée par le gouvernement, pour financer l’arrêt provisoire de la montée en charge de la réforme des retraites, « peut être amendée, discutée, transformée ». La lettre rectificative au projet de loi prévoit, pour l’instant, des moindres revalorisations des pensions.
La droite sénatoriale s'inquiète des reculs successifs du gouvernement sur les positions financières et économiques qu'elle défend, dans le cadre des débats budgétaires à l’Assemblée nationale. Ces inflexions, mais aussi la méthode du Premier ministre, mettent en lumière une fissure grandissante entre la majorité sénatoriale et l'exécutif.
À quelques jours d’un vote décisif à l’Assemblée nationale, la taxe Zucman s’impose comme le nouveau champ de bataille budgétaire entre la gauche et un exécutif déjà fragilisé. Même allégée par les socialistes, cette mesure symbolique de justice fiscale reste rejetée par le gouvernement, qui s’y oppose « pour rien au monde ».
Auditionnée par la commission de la Culture du Sénat sur son budget pour 2026 ce mardi 28 octobre, la ministre est revenue sur le « vol spectaculaire » qui a touché le musée du Louvre il y a dix jours. Rachida Dati a fait état d’un événement qui « ne peut pas rester sans conséquence ».
Echaudés par l’attitude de l’exécutif, les présidents des groupes du socle commun du Sénat ont été reçus ce lundi par le premier ministre, qui s’était concentré sur les députés jusqu’ici. S’il devrait aller défendre en personne sa position sur la taxe Zucman à l’Assemblée, Sébastien Lecornu n’a pas encore trouvé d’accord avec le PS sur ce point. Il « négocie au jour le jour »…
Le gouvernement se trouve une nouvelle fois sous la menace d’une motion de censure du PS, et l’Assemblée nationale d’une dissolution, alors que les débats sur la taxation des hauts patrimoines s’enlisent dans l’hémicycle. Mais ce scénario semble difficilement envisageable après le 15 novembre, voire le 9, compte tenu du calendrier budgétaire.
Face au rejet probable de la taxe Zucman, les députés PS mettent sur la table un amendement de repli. Il pourrait rapporter trois fois moins que prévu, conséquence d’exonérations ciblées, notamment sur les entreprises technologiques. Manière de répondre aux critiques formulées sur la taxe.
Les socialistes ont fait monter la pression ce 24 octobre, au premier jour des débats budgétaires en séance à l’Assemblée nationale. Sans gains sur la « justice fiscale », la gauche menace le gouvernement de censure. Ce week-end d’examen sur la partie 1 du projet de loi de finances pourrait être décisif.
Alors que s’ouvrent les débats budgétaires au Palais Bourbon, le Rassemblement national a présenté jeudi ses propres orientations financières. Le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella entend redynamiser le pouvoir d’achat des Français, tout en visant les 36 milliards d’euros d’économies, avec des coupes qui reposent notamment sur l’immigration et les politiques européennes. Décryptage.