Après les annonces du Premier ministre pour répondre à la colère des agriculteurs, la commission des affaires économiques du Sénat appelle le gouvernement, dans un communiqué, à s’appuyer sur les propositions de la Haute chambre pour résoudre la crise.
Colère des agriculteurs (83)
Normes excessives, faibles revenus, enjeux environnementaux....Depuis mi janvier, les agriculteurs ont multiplié les actions pour faire valoir leurs revendications. Le gouvernement tente de répondre au mal être paysan à travers des séries d'annonces. Retrouvez ici tous nos articles
Colère des agriculteurs : Stéphane Le Foll fustige un gouvernement sans « méthode, ni objectif »
Invité de la matinale de Public Sénat, Stéphane Le Foll, ancien ministre de l’agriculture (2012-2017) est revenu sur la colère des agriculteurs. Le maire (PS) du Mans tance les hésitations du gouvernement et son incapacité à tenir une ligne sur l’agriculture.
Annonces de Gabriel Attal sur l’agriculture : « Les agriculteurs se méfient toujours »
Jérôme Bayle, l’une des figures du mouvement, semble prêt à lever le blocage. Présente aux côtés d’agriculteurs à un péage dans les Yvelines, la sénatrice LR Sophie Primas souligne « que les jeunes ne comprennent pas les mesures sur le gazole non-routier ». Le socialiste Jean-Claude Tissot craint « un vrai recul sur les normes environnementales ».
Colère des agriculteurs : choc de simplification et « sursaut », les annonces de Gabriel Attal
Depuis la Haute-Garonne, le Premier ministre a annoncé des premières mesures « concrètes » pour tenter de répondre aux revendications des agriculteurs, dont le mouvement s’est fortement durci depuis lundi. Parmi elles : des mesures de simplification, l’arrêt de la hausse du gazole non routier ou encore l’intensification des contrôles pour faire respecter les lois Egalim.
Lisier déversé sur les façades, barrages routiers, explosion dans un bâtiment public… Face aux violences qui émaillent les mobilisations des agriculteurs, Gérald Darmanin a choisi la retenue. Une vision du maintien de l’ordre qui ne satisfait pas le sénateur LR François-Noël Buffet, invité de Parlement Hebdo.
Des sénateurs de toutes tendances ont interpellé le gouvernement face au recours croissant des grandes enseignes aux centrales d’achats basées hors de France. Ils dénoncent un « contournement » des dernières lois votées en France ces dernières années, en faveur de l’agriculture.
Les deux principaux syndicats agricoles ont adressé au gouvernement une liste de 120 demandes, parmi lesquelles une vingtaine de mesures considérées comme prioritaires. Ils s’attaquent notamment à la question des salaires, aux contraintes environnementales et réclament des mesures sociales et fiscales pour garantir l’avenir de la profession.
Revendications des agriculteurs : comment fonctionnent les lois « Egalim » ?
Trois lois, dites « Egalim I », « Egalim II » et « Egalim III », votées entre 2018 et 2023, protègent les exploitants agricoles des effets pervers du bras de fer commercial qui oppose chaque année la grande distribution et les industriels de l’agroalimentaire. Mais de l’aveu des parlementaires et du gouvernement, leur application est encore insuffisante.
Sondage : 9 Français sur 10 soutiennent le mouvement des agriculteurs
Selon un sondage Odoxa - Backbone Consulting pour Le Figaro, les personnes interrogées soutiennent à un niveau extrêmement élevé la colère des agriculteurs, avec un total de 89 % des personnes qui jugent le mouvement positivement.
Agriculteurs en colère : Marc Fesneau sous le feu des critiques des sénateurs
Lors des questions d’actualité au gouvernement, le ministre de l’Agriculture a subi une salve d’interpellations des sénateurs sur la crise agricole. Marc Fesneau a principalement axé ses réponses sur la simplification des normes et l’application par tous les acteurs de la loi Egalim.
Les sénateurs PS demandent « une commission d’enquête sur la question des revenus agricoles et des relations commerciales agroalimentaires. Il est temps qu’un diagnostic clair, précis et transparent soit posé sur les pratiques de certains opérateurs économiques, afin de mettre fin à un système qui tue à petit feu notre agriculture », dénoncent les socialistes.
Face au mouvement des agriculteurs, les sénateurs LR veulent « supprimer le harcèlement », « détendre le système normatif », permettre des « simplifications administratives » et assurer le « retour de notre compétitivité ». « L’agriculture française est en danger de mort », alerte François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes. Pour les LR, l’enjeu est aussi de ne pas laisser le champ libre au RN.