Ecole, 40 ans de réformes au service de l’enfant ?

Ecole, 40 ans de réformes au service de l’enfant ?

Dire que l'école n'a pas changé, est une erreur. De la mise en place de la mixité, à l'apprentissage des langues étrangères dés la primaire, en passant par d'incessantes modifications des rythmes scolaires, retour sur 40 ans de réformes en images.
Public Sénat

Par Béatrix Moreau

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les salles de classe ne sont plus tout à fait les mêmes après mai 68. Filles et garçons se les partagent désormais, l’école publique est devenue mixte. La réforme ne plaît à tout le monde, les suivantes non plus. En 1979, l’apprentissage de la lecture est au cœur d’une controverse où la méthode globale affronte la méthode syllabique. Une véritable guerre pédagogique éclate, qui dure encore.

"Les profs de gauche au povoir en 1981"
Avec l'arrivée de la gauche au pouvoir, la question de l'éducation devient centrale. Dès l’élection de François Mitterrand en 1981, les zones prioritaires d’éducations sont créées, l’égalité des chances se substitue à l’égalité de traitement. Quelques années plus tard cet idéal égalitaire va trouver ses limites. En 1984, Alain Savary, ministre de l’Education Nationale, propose de mettre en place un grand service public unifié et laic. Le projet ne passe pas auprès d’une partie de la population attachée à « l’école libre »  et à l’enseignement privé. Le mouvement de contestation est de très grande ampleur, plusieurs millions de manifestants envahissent les rues en juin 1984. Le projet est enterré en même temps que le gouvernement de Pierre Mauroy, ce qui n’empêche pas la gauche de s’emparer à nouveau du sujet en 1989.

Les ryhtmes scolaires dans la peau
Lionel Jospin prend la tête de l’Education Nationale, devenue le premier budget de l’Etat. Dépensier mais aussi réformateur, le ministre modifie largement le système éducatif français avec la loi d’orientation. Celle-ci dispose notamment que « l’élève, ou l’étudiant, doit être acteur de sa propre orientation et non la subir ». Il créée les IUFM, (instituts de formation des maîtres), et propose un apprentissage des savoirs par cycles plutôt que par niveaux, et déjà il réduit la semaine des écoliers.

Le dossier des ryhtmes scolaires va alors devenir une obsession. En 2008 Xavier Darcos, alors ministre de l’Education Nationale du gouvernement de François Fillon, décide qu'il faut renforcer l'apprentissage des savoire fondamentaux et rabote encore un peu plus le temps d'apprentissage des enfants.Dernière réforme, et pas des moindres celle initiée par Vincent Peillon en 2013, avec l'instauration de la semaine de quatre jours et demi, avant un nouveau changement en 2017 ?

Dans la même thématique

Manifestation contre les violences sur les mineurs, Toulouse
4min

Société

Relaxe d’un homme accusé de violences familiales : le droit de correction invoqué par les juges est « contraire à la loi »

Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.

Le

Ecole, 40 ans de réformes au service de l’enfant ?
4min

Société

« J’ai toujours été frappé par le degré de bienveillance dont je bénéficie », François Molins

Entre 2012 et 2018, une série d’attentats touche la France. Dans la tourmente, une voix rassurante émerge, celle de François Molins, procureur de la République. Pédagogie et sang-froid ont toujours été de mise dans ses prises de parole. Tant et si bien qu’un lien fort s’est construit entre les Français et lui. Comment a-t-il traversé ces moments de terreur ? Comment explique-t-il la sympathie des Français à son égard ? Cette semaine, François Molins est l’invité de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».

Le

Ecole, 40 ans de réformes au service de l’enfant ?
3min

Société

« Quand j’ai abordé les viols sur enfants, j’ai reçu beaucoup de courriers me traitant de rabat-joie », Mireille Dumas

Dans son émission « Bas les masques » ou encore « Vie privée, vie publique », Mireille Dumas a mis en lumière des parcours de vie peu écoutés, et pourtant loin d’être des cas isolés. Alors que les féminicides étaient qualifiés de « crimes passionnels », elle dénonçait déjà les violences perpétrées à l’encontre des femmes, des enfants et des minorités de genre. Quel regard porte-t-elle sur l’évolution de la société sur ces questions ? Comment explique-t-elle son intérêt pour les autres ? Cette semaine, Mireille Dumas est l’invitée de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».

Le