Les élections sénatoriales du 24 septembre devraient se traduire par une certaine stabilité. Si la majorité sénatoriale ne devrait pas changer, le poids de chaque groupe sera à surveiller, tout comme les rapports de force entre LR et centristes, au sein de la gauche et entre alliés de la majorité présidentielle. Publicsenat.fr vous donne toutes les clefs pour comprendre le scrutin.
Après son retour en 2020, le groupe écologiste du Sénat espère continuer sa progression en profitant de la « vague verte des municipales 2020 ». Pour gagner de nouveaux élus, EELV mise notamment sur Paris, les Français de l’étranger ou sur les terres de Gérard Larcher, dans les Yvelines. Malgré la présence de listes LFI, l’accord conclu avec le PS et le PCF devrait favoriser ce renforcement.
L’hypothèse d’une liste commune à gauche pour les élections européennes de 2024 s’éloigne de plus en plus. Malgré les appels du pied de la France insoumise, EELV, le PS et le PCF entendent conduire des listes indépendantes. Au-delà des différences programmatiques qui fracturent la gauche, les européennes sont aussi une occasion pour les petits partis de reprendre du poil de la bête et de bousculer le rapport de force au sein de la Nupes.
A gauche, au centre, à droite et à l’extrême droite, chacun organise son événement de rentrée avant une année chargée par les élections sénatoriales en septembre et les européennes en juin 2024. Tour d’horizon des programmes.
Pour les élections sénatoriales du 24 septembre, le Parti socialiste, Europe Ecologie-les Verts et le Parti communiste ont scellé des accords sans La France insoumise, peu représentée localement. D’après le politiste Rémi Lefebvre, ce scrutin aura peu de conséquences sur l’alliance de la Nupes, mais il représente une ressource institutionnelle et financière pour les partis.
Invité de Public Sénat et LCP, le député EELV Julien Bayou pointe « l’échec » de la politique de prohibition, qui selon lui accroit l’insécurité et les problèmes de santé publique dans les quartiers difficiles.
Le PS et EELV ont trouvé un accord pour partir sur des listes communes dans 14 départements pour les sénatoriales de septembre prochain. « Un accord historique », salue le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet. L’union n’a cependant pas été possible dans plusieurs départements. De son côté, LFI accuse le PS, le PCF et EELV d’« enterrer la NUPES pour les sénatoriales de 2023 ». En réalité, c’est le nombre très faible de grands électeurs proches de LFI qui explique la situation.
Invitée de Public Sénat, Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie Les Verts, a dénoncé la dissolution annoncée du collectif des « Soulèvements de la Terre ». Elle indique que les écologistes s’y opposeront « par tous les moyens légaux ». Un rassemblement est prévu en fin de journée devant le Conseil d’Etat.
Yannick Jadot continue de s’opposer à Jean-Luc Mélenchon sur la constitution d’une liste commune à la Nupes pour les élections européennes de 2024. Les verts entendent porter leurs propres couleurs dans un scrutin qui leur est traditionnellement favorable, sans remettre en cause pour autant la nécessité d’une union de la gauche en 2027.