En annonçant des « baisses d’impôts » de 2 milliards d’euros pour les « classes moyennes », Emmanuel Macron fait appel à une catégorie assez floue. Derrière la difficulté à définir précisément les fameuses « classes moyennes », le Président de la République joue en réalité sur un terrain moral et politique, plus que statistique
Le 10 mai marque la commémoration officielle des mémoires de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions. Cette année, le président de la République ne prend pas part aux célébrations. La Première ministre Elisabeth Borne a présidé une cérémonie avec à ses côtés le président du Sénat Gérard Larcher.
Invité mardi 9 mai de la matinale de Public Sénat, l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin appelle les LR et le camp présidentiel à se rapprocher autour d’un programme commun. Selon lui, une réforme des institutions et la question migratoire pourraient servir de socle à cette alliance.
Après son vote à l’Assemblée nationale en novembre, puis au Sénat le 1er février dernier, l’inscription de l’IVG dans la Constitution avait franchi un pas significatif. Pas que le Président avait consenti à continuer, le 8 mars, en annonçant que la mesure serait reprise dans une réforme constitutionnelle plus vaste. Mais depuis, plus rien. Si, du côté de la gauche et des écologistes, on s’exaspère de cet apparent oubli, du côté de la majorité présidentielle, on affirme une volonté d’aller au bout, sans toutefois donner de délais.
Un groupe de quatre sénateurs est actuellement en déplacement sur l’île. Les visites de parlementaires français y sont régulières, mais celle-ci revêt une dimension particulière après les propos polémique d’Emmanuel Macron sur la question taïwanaise. « Il n’y a pas de changement de ligne », assure auprès Public Sénat le sénateur (RDPI-Renaissance) Alain Richard, qui pilote ce déplacement.
Le Collectif Handicaps, qui rassemble une cinquantaine d’associations, ne participera pas à la Conférence nationale du handicap qui se tient ce mercredi après-midi à l’Elysée, dénonçant le manque d’ambition du gouvernement sur le sujet. Auprès de Public Sénat, le sénateur LR Philippe Mouiller, qui a longuement travaillé sur le financement et la mise en place des politiques médico-sociales dédiées aux personnes handicapées, évoque les enjeux autour de ce rendez-vous.
Depuis quelques semaines, les déplacements d’Emmanuel Macron et de ses ministres sont systématiquement perturbés par des manifestants. Au-delà des « casserolades », l’incapacité du Président de la République à mettre en scène le contact avec le « peuple » pose question dans les institutions de la Vème République. D’autant plus qu’au-delà de ces scènes sur le terrain, les enquêtes d’opinion font transparaître une hostilité profonde au chef de l’Etat.
Malgré la promulgation de la réforme des retraites, les Français n’arrivent pas à passer à autre chose. D’après le dernier baromètre politique d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, Emmanuel Macron reste scotché à son plus bas niveau de popularité. 70% des Français jugent qu’il est un « mauvais Président » et 65% le trouvent « brutal ».
Le chef de l’Etat affirme qu’il aurait dû se « mouiller » davantage sur la réforme des retraites. Il annonce « un grand projet de restauration écologique de nos écoles ». Il soutient que les patients qui « ne viennent pas aux rendez-vous » chez un médecin seront « un peu sanctionnés ».
Réélu le 24 avril 2022, Emmanuel Macron réussit une première historique. Mais vite, la machine se grippe, avant que le train ne déraille, lors des législatives. Privé de majorité absolue, il se retrouve contraint de négocier, texte par texte. Son pouvoir est entravé. 28 textes sont néanmoins adoptés au Parlement, dont en réalité seulement trois par 49.3 : les budgets et surtout la réforme des retraites, malgré la rue. Une impression de « fin de règne » plane, alors que son mandat s’achèvera dans quatre ans. Pour Emmanuel Macron, rebondir est une obligation.
Invitée de Public Sénat ce vendredi 21 avril, Ségolène Royal a appelé au retrait de la réforme des retraites, seule manière selon elle de sortir de la crise politique et sociale. L’ancienne ministre de François Hollande a également dénoncé la verticalité du pouvoir exercée par Emmanuel Macron.
Deux sondages publiés coup sur coup en fin de semaine montrent que les efforts déployés par Emmanuel Macron pour clore le chapitre des retraites et fixer de nouvelles perspectives de réformes n’impriment pas auprès des Français. Dans l’une de ces enquêtes d’opinion, le chef de l’Etat renoue même avec son record d’impopularité enregistré pendant la crise des Gilets Jaunes.