Lors d’un débat consacré à la progression de la dette, le ministre du Budget et des Comptes publics Laurent-Saint Martin a estimé que les mesures contenues dans le projet de loi de finances étaient « à la mesure de la situation ». La droite, majoritaire, insiste sur « l’urgence » à redresser la pente, alors que la charge de la dette s’alourdit dangereusement.
Approché pour faire parti du gouvernement de Michel Barnier, le maire de Cannes a préféré conserver sa « liberté d’action » à la tête de l’Association des maires de France. Il continue de fustiger « l’hypocrisie » de l’exécutif, qui pointe du doigt les collectivités comme en partie responsables du déficit.
Le nouveau ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin est aussi le neveu de Claude Raynal, président de la commission des finances du Sénat. Un lien de parenté qui n’empêche pas des divergences politiques, surtout sur le plan des finances publiques.
La question du montant des tranches de l’impôt sur le revenu, alors que l’inflation a marqué le pas cette année, va être l’un des points sur lequel le gouvernement va trancher. Si l’exécutif assure que les impôts de la classe moyenne ne vont pas augmenter, la question pourrait toujours se poser pour les tranches supérieures du barème.
Face aux députés le 9 septembre, le ministre de l’Économie et des Finances a sans doute répondu à sa dernière convocation du Parlement. Au Sénat, le style et le bilan comptable général du ministre recueillent peu de louanges.
La majorité sénatoriale entend remettre dans le débat ses marqueurs portés durant le débat budgétaire de l’an dernier. Les centristes espèrent bousculer les clivages pour générer de nouvelles recettes fiscales. Sur le front de la protection sociale, les sénateurs estiment que le Sénat peut influer fortement le texte.
La France a été placée, avec d’autres pays de l’Union européenne, dans la procédure de déficit excessif de la Commission européenne, car elle a dépassé les seuils de déficit et de dette publics fixés par le Pacte de stabilité et de croissance. Elle doit présenter le 20 septembre au plus tard sa trajectoire budgétaire, alors que le déficit pourrait être plus sévère que prévu. Si elle ne risque pas vraiment de sanctions de l’Union européenne, la France risque de perdre la confiance des marchés.
Lors d’une conférence de presse organisée par la commission des finances sur la situation économique et budgétaire de la France, le président socialiste de la commission, Claude Raynal, a fermement condamné le retard pris par le gouvernement démissionnaire dans la procédure d’examen du budget pour 2025.
Alors que sa préparation accuse déjà du retard, le projet de loi de finances pourrait se heurter au rejet du Parlement. Sans budget pour l’année prochaine, le pays risque-t-il un « shutdown » comme aux États-Unis ? Que prévoit la Constitution en cas de blocage ? Décryptage.
Dans un communiqué de presse publié ce 2 septembre, la Cour des comptes annonce ouvrir une nouvelle phase de consultations citoyennes. Dans ce cadre, les citoyens peuvent proposer des thèmes de contrôle aux juridictions financières.
A six semaines du dépôt du projet de loi de finances sur le bureau de l’Assemblée, aucun premier ministre n’a encore été nommé. Une situation qui pourrait déboucher sur une crise politique majeure. Les sénateurs fustigent notamment le temps pris par Emmanuel Macron pour nommer un premier ministre qui menace le respect des délais de présentation du budget.