À l'issue d'une première réunion des partenaires sociaux sur l'évolution du système de retraites, ce 17 janvier, le Premier ministre se montre confiant. Il donne rendez-vous à « la fin mai » pour d’éventuels propositions consensuelles visant à améliorer le système.
François Bayrou Premier ministre (54)
Après la censure du gouvernement Barnier votée le 4 décembre, la nomination du nouveau Premier ministre était très attendue. Emmanuel Macron a finalement choisi son allié de la première heure, le patron du Modem et maire de Pau, François Bayrou. Retrouvez ici tous nos articles.
« Les négociations n’ont pas été inutiles », réagit le président du groupe PS du Sénat, après le discours de François Bayrou devant le Sénat. Il salue le point « positif » de la renonciation à supprimer 4.000 postes dans l’Education. Mais il demande encore un effort d’ici demain et le vote sur la censure.
En amont du discours de politique générale de François Bayrou devant les sénateurs, Laurence Rossignol, sénatrice socialiste du Val-de-Marne, est revenue sur les précisions faites par François Bayrou, lors des questions au gouvernement, sur « le conclave » des partenaires sociaux dédié aux retraites.
Devant les sénateurs cette fois, le Premier ministre faisait à nouveau sa déclaration de politique générale. Dans une version abrégée et sans note, François Bayrou a détaillé les scénarios possibles sur la réforme des retraites et a annoncé renoncer à la suppression des 4000 postes d’enseignants dans l’Education nationale.
Alors que les socialistes continuent de réclamer des engagements supplémentaires de la part de François Bayrou sur une éventuelle remise en chantier de la réforme des retraites, Hervé Marseille, le patron des sénateurs centristes, appelle à la fois les oppositions et le gouvernement à trouver des « compromis » au nom de la stabilité.
Retraites : François Bayrou doit-il encore convaincre ?
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Malgré une avancée sur les retraites, avec un retour à la table des discussions avec les partenaires sociaux, « le compte n’y est pas » pour une bonne partie des socialistes, après le discours de politique générale de François Bayrou. Pourtant, « il y avait un accord » avec les ministres, confie le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. Mais le premier ministre s’est montré peu précis, voire maladroit, pour donner le change au PS.
Le sénateur macroniste, allié du gouvernement de François Bayrou, salue la déclaration de politique générale « équilibrée » du Premier ministre. Pour Xavier Iacovelli, les propositions formulées par le chef du gouvernement « respectent toutes les sensibilités », y compris au sujet de la réforme des retraites.
Au micro de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe LR au Sénat, indique attendre de la part du Premier ministre « des éclaircissements » sur les modalités de la réouverture du débat sur les retraites. L’élu salue, en revanche, certains engagements pris sur le prochain budget, notamment la réduction de l’effort initialement réclamé aux collectivités territoriales.
Après le discours de politique générale de François Bayrou, le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard regrette qu’aucune proposition de la gauche ne soit reprise.
Lors de son discours de politique générale, François Bayrou a annoncé vouloir créer une banque de la démocratie « pour que le financement de la vie politique ne dépende pas de banques privées ». Une proposition déjà formulée lors de son bref passage au ministère de la justice en 2017, mais enterrée lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.
Le Premier ministre se dit convaincu qu’il est possible de rechercher « une voie de réforme nouvelle » sur les retraites, « sans aucun totem et sans aucun tabou, pas même l’âge de la retraite ». Dès que la Cour des comptes aura remis un rapport sur la situation financière du système de retraite, les partenaires sociaux auront trois mois pour aboutir à un accord sur une réforme alternative.