Dans la soirée du jeudi 8 février, la composition complète du gouvernement a été annoncée, un mois après la nomination de Gabriel Attal. Une telle attente qui interroge le sénateur centriste Loïc Hervé : « Le pays n’a pas vraiment besoin de ça ».
Attendu comme le nouveau poids lourd du gouvernement, François Bayrou a finalement rejeté la main tendue de l’exécutif en raison, selon lui, d’un « désaccord profond sur la politique à suivre ». Cette émancipation du pouvoir macroniste affirmée haut et fort n’est pas vraiment surprenante au regard du parcours politique du président du Modem. Analyse.
Quelques heures après que François Bayrou a refusé d’entrer au gouvernement, les parlementaires MoDem apparaissent très divisés sur ce choix. D’un côté ceux qui condamnent sans ménagement la prise de distance du Béarnais, de l’autre ceux qui partagent ses interrogations sur les orientations politiques prises par Emmanuel Macron ces dernières semaines.
Pressenti pour faire son retour au gouvernement depuis sa relaxe dans l’affaire des emplois fictifs des assistants parlementaires du Modem, François Bayrou a finalement exclu cette hypothèse en insistant sur le manque « d’accord profond sur la politique à suivre ». Un coup de théâtre qui fragilise un peu plus la majorité présidentielle.
François Bayrou est relaxé dans l’affaire des emplois présumés fictifs du MoDem au Parlement européen. De nombreux élus du MoDem ainsi que le parti ont été en revanche condamnés en première instance. L’affaire avait coûté au président du MoDem sa place au gouvernement en 2017.