Gabriel Attal a été nommé Premier ministre le 9 janvier 2024 par Emmanuel Macron. A seulement 34 ans, il succède à Elisabeth Borne et devient le plus jeune locataire de Matignon de la Vème République. En juin 2024, il fait les frais de la dissolution décidée par le Président de la République, et redevient député lors des élections législatives qui s'en sont suivies. Gabriel Attal dirige le groupe "Ensemble pour la République" à l'Assemblée nationale. Retrouvez toute son actualité ici.
Le Premier ministre annonce qu’il s’exprimera devant les sénateurs le 30 janvier, « dans la foulée » de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. Le nouveau chef du gouvernement refuse de convoquer un vote à l’issue de son discours.
Pour sa première séance de questions au gouvernement en tant que Premier ministre, Gabriel Attal a affirmé souhaiter présenter prochainement sa déclaration de politique générale.
Une semaine après la nomination au poste de Premier ministre de Gabriel Attal et alors que le nouveau locataire de l’hôtel de Matignon devrait tenir dans les jours à venir sa déclaration de politique générale, c’est ce mardi 16 janvier que le président Emmanuel Macron a décidé d’organiser une conférence de presse. Et ce avant même que son nouveau Premier ministre ne fasse son discours de politique générale.
Invité de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat ce lundi 15 janvier, Sébastien Chenu, le vice-président du Rassemblement National dit ne « rien » attendre de la conférence de presse d’Emmanuel Macron programmée mardi soir. Il souhaite aussi que le Premier ministre Gabriel Attal se soumette à un vote de confiance après son discours de politique générale.
Le premier Conseil des ministres du gouvernement Attal s’est tenu ce 12 janvier à l’Élysée. Fait rare, le traditionnel compte-rendu qui suit la réunion ministérielle n’a pas eu lieu. Le président de la République devrait s’exprimer en début de semaine prochaine.
Entre un gouvernement marqué à droite, avec peu de renouvellement, qui paraît resserré, où les femmes n’occupent pas de poste clef et la surprise Rachida Dati, qui affaiblit encore les LR, Emmanuel Macron semble loin de la « régénération » promise avec son remaniement.
Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont choisi de miser sur un gouvernement resserré et largement droitisé, entre le maintien de plusieurs poids lourds issus des rangs Les Républicains, et l’arrivée de nouvelles figures, dont Rachida Dati. Au Sénat, les LR s’inquiètent de l’impact de ce « débauchage » sur un parti très affaibli. Les élus de gauche estiment que la droite « est de retour au pouvoir ».
L’arrivée de Rachida Dati, ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy (2007-2009), au très convoité ministère de la Culture est la principale surprise de ce remaniement. Les Républicains, menacés de disparitions après une longue série d’échecs électoraux, perdent du même coup l’une de leurs principales figures.
Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, est l’invité d’« Au bonheur des livres », ce vendredi, sur Public Sénat. L’ancien premier ministre de François Mitterrand, qui vient de se faire détrôner en tant que plus jeune politique nommé à Matignon, réagit à la nomination de Gabriel Attal.
Invité de la matinale de Public Sénat ce 11 janvier, le coordinateur et député de La France insoumise Manuel Bompard persiste à plaider en faveur d’une liste commune de la gauche aux élections européennes. Pour le moment, les différents partis qui composent la Nupes partent en ordre dispersé pour ce scrutin qui se tiendra le 9 juin prochain. Les verts ont déjà nommé Marie Toussaint comme tête de liste, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann est plébiscité pour mener la candidature socialiste, tandis que le Parti communiste a présenté les premières figures de sa liste ce 10 janvier en conférence de presse. « Une liste commune de la Nupes devrait être une priorité, car c’est ce qui permettrait d’avoir une alternative crédible », juge de son côté Manuel Bompard. Interrogée par Le Figaro ce mercredi, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est dit favorable à une liste d’union entre socialistes et écologistes. Une initiative évidemment balayée par l’insoumis : « Si vous voulez être en capacité de gagner, je ne crois pas que se rassembler sans la principale composante de la gauche soit un chemin qui nous mène vers la victoire. » Un vote de confiance pour déterminer « qui est dans la majorité et qui est dans l’opposition » Dès la nomination du nouveau Premier ministre, la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a menacé le prochain gouvernement d’une motion de censure, si Gabriel Attal ne se soumettait pas à un vote de confiance à l’Assemblée nationale. « Comme dans toute démocratie normale, M. Attal devrait dire quelle est sa feuille de route, venir devant l’Assemblée nationale pour prononcer un discours de politique générale et demander un vote de confiance », appuie Manuel Bompard. Traditionnellement présenté comme un signe d’ouverture vers les parlementaires, le vote de confiance n’est pas obligatoire et serait un pari risqué pour le gouvernement, qui ne dispose pas de la majorité absolue. En juillet 2022, Elisabeth Borne ne s’y était d’ailleurs pas risquée. Mais pour Manuel Bompard, un tel vote aurait la vertu de déterminer « qui est dans la majorité et qui est dans l’opposition ». Une manière aussi peut être de pousser Les Républicains à choisir leur camp, alors qu’ils sont nombreux à saluer le bilan de Gabriel Attal au ministère de l’Education nationale. De son côté, lors de son discours de passation, Gabriel Attal a promis qu’il serait à l’écoute des partis d’opposition. Le Premier ministre a d’ores et déjà prévu de recevoir les organisations syndicales et patronales ce jeudi, suivi des parlementaires de la majorité vendredi. Pour le coordinateur de La France insoumise, dont le parti n’a pas encore été officiellement invité à une discussion, une telle rencontre n’est acceptable que si le nouveau Premier ministre accepte en parallèle de se soumettre à un vote de confiance. « S’il a l’intention d’écouter les groupes parlementaires d’opposition, c’est pour chercher à obtenir un vote de confiance positif, sinon c’est cosmétique », défend Manuel Bompard. « Les gens ne meurent pas à cause du froid, ils meurent à cause de l’inaction gouvernementale » Autre sujet abordé sur le plateau de Public Sénat : la vague de froid qui frappe la France depuis le début de la semaine, qui a déjà causé la mort de deux sans abris. Le 8 janvier, le ministre délégué au Logement Patrice Vergriete a annoncé débloquer 120 millions d’euros supplémentaires pour l’hébergement d’urgence. Un budget « pas à la hauteur de la situation », selon Manuel Bompard. Le député insoumis réclame de son côté la réquisition de logements vacants : « Pour une personne qui dort dans la rue, il y a dix logements qui sont vides ». « Les gens ne meurent pas à cause du froid, ils meurent à cause de l’inaction gouvernementale », dénonce-t-il. Ce 11 janvier, le sénateur communiste Ian Brossat a d’ailleurs annoncé vouloir déposer une proposition de loi pour faciliter les réquisitions de ces logements vacants, en confiant cette compétence aux maires.
A peine nommé à Matignon, les macronistes sont tentés de faire de Gabriel Attal « un atout très important » pour contrer Jordan Bardella et le RN aux européennes. Chez les amis de Marine Le Pen, on assure ne pas y voir une menace. « Ils essaient de nous copier, avec un jeune, dynamique et populaire », raille le vice-président du RN, Sébastien Chenu.
Nommé à la tête du gouvernement pour donner un second souffle à un quinquennat très affaibli par l’absence de majorité absolue, Gabriel Attal a déjà indiqué qu’il comptait faire de l’éducation « la mère des batailles ». Le nouveau Premier ministre récupère également plusieurs chantiers en cours : sur le chômage, la fin de vie ou encore l’écologie.