Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre, François Bayrou a dénoncé le terme « d’otages » pour qualifier les membres d’équipage du voilier humanitaire Madleen, parmi lesquels l’eurodéputée Rima Hassan, arraisonné en début de semaine par Israël. Une réponse qui a provoqué la colère du groupe communiste qui a quitté l'hémicycle.
Huit des douze membres de l’équipage du navire humanitaire « Madleen » sont encore détenus sur le territoire israélien après avoir refusé de signer leurs actes d’expulsion. Leurs avocats défendent qu’étant entrés sur le territoire israélien contre leur gré, ils ne peuvent pas être accusés d’y être entrés illégalement. Ils devraient être détenus encore quelques jours avant leur expulsion.
Selon le dernier baromètre Odoxa, 74 % des personnes interrogées soutiendraient la prise de sanctions contre Israël en cas de poursuite de l’offensive contre Gaza. 63 % des sondés se disent également favorables à une reconnaissance de l’Etat de Palestine.
La pression internationale s’accentue ces derniers jours pour pousser Israël à interrompre son offensive meurtrière sur Gaza. Après plus d’un an et demi de guerre, le Premier ministre Benyamin Netanyahou est toujours en poste, soutenu par ses alliés issus de plusieurs formations d’extrême-droite. Ses partenaires, essentiels à sa survie politique, menacent de quitter sa coalition en cas de cessez-le-feu. Dans le même temps, l’opposition, divisée, ne parvient que péniblement à faire entendre sa voix.
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre a rappelé l’action de la France et de l’Union européenne pour faire cesser la « situation humanitaire effroyable » de Gaza.
Après l’annonce d’un projet de prise de contrôle de Gaza par Israël, la tension est à son comble au Moyen-Orient faisant craindre une déstabilisation globale de la région. Malgré les oppositions internes et internationales, les Etats-Unis semblent être les seuls en mesure d’infléchir la position du gouvernement israélien.
Après sa visite diplomatique en Egypte, Emmanuel Macron s’est dit prêt à reconnaitre l’existence d’un Etat palestinien en juin. Pour Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités, cette annonce dépasse le symbole, elle est « éminemment politique ».
Le président du groupe écologiste au Sénat a écrit au Premier ministre pour lui demander l’organisation d’un débat dans les prochains jours sur la situation au Proche-Orient, et « ce qu’il se passe à Gaza notamment ».
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot s’est montré ferme face aux récentes déclarations de Donald Trump que ce soit sur un projet d’occupation américaine de la bande de Gaza ou sa menace d’élever les droits de douane.
Les déclarations de Donald Trump sur un projet d'occupation américaine de la bande de Gaza et le transfert des Palestiniens qui y vivent sont « dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas à l’issue de du Conseil des ministres.
Samedi 1er février, trois otages retenus à Gaza, dont le Franco-Israélien, Ofer Kalderon doivent être libérés contre 90 détenus palestiniens, dans le cadre du quatrième échange de prisonniers depuis le début de la trêve entre Israël et le Hamas. Le président du groupe d’amitié France-Israël du Sénat, Roger Karoutchi a rencontré plusieurs fois sa famille ces derniers mois.
Les Etats-Unis et le Qatar ont annoncé la conclusion d’un accord entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza à partir du 19 janvier. Néanmoins, l’accord reste fragile alors que plusieurs points comme l’acheminement de l’aide humanitaire ou l’administration de la bande de Gaza restent en suspens. Décryptage de Pierre Razoux, historien.