Auditionnée par la commission des affaires étrangères, l’ambassadrice de Palestine en France, Hala Abou Hassira est revenue sur la situation en cours dans la bande de Gaza qu’elle qualifie « d’apocalyptique ». Elle alerte sur la nécessité d’un cessez-le-feu et exhorte les Européens et les organismes internationaux à « imposer la paix ».
À Paris, responsables de gauche – Marine Tondelier, Olivier Faure et Fabien Roussel -, ONG et associations ont appelé ce mardi 17 juin d’une seule voix la France à reconnaître officiellement l’État de Palestine. Un geste présenté comme « un impératif moral, une nécessité politique et une exigence stratégique ».
Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale a analysé la stratégie politique et militaire de Benyamin Netanyahou dans la bande de Gaza. Si Jean-Louis Bourlanges refuse de parler de génocide, il a dénoncé « l’élimination physique de la population de Gaza », et ce par « un instrument terrifiant, qui est la famine ».
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre, François Bayrou a dénoncé le terme « d’otages » pour qualifier les membres d’équipage du voilier humanitaire Madleen, parmi lesquels l’eurodéputée Rima Hassan, arraisonné en début de semaine par Israël. Une réponse qui a provoqué la colère du groupe communiste qui a quitté l'hémicycle.
Huit des douze membres de l’équipage du navire humanitaire « Madleen » sont encore détenus sur le territoire israélien après avoir refusé de signer leurs actes d’expulsion. Leurs avocats défendent qu’étant entrés sur le territoire israélien contre leur gré, ils ne peuvent pas être accusés d’y être entrés illégalement. Ils devraient être détenus encore quelques jours avant leur expulsion.
Selon le dernier baromètre Odoxa, 74 % des personnes interrogées soutiendraient la prise de sanctions contre Israël en cas de poursuite de l’offensive contre Gaza. 63 % des sondés se disent également favorables à une reconnaissance de l’Etat de Palestine.
La pression internationale s’accentue ces derniers jours pour pousser Israël à interrompre son offensive meurtrière sur Gaza. Après plus d’un an et demi de guerre, le Premier ministre Benyamin Netanyahou est toujours en poste, soutenu par ses alliés issus de plusieurs formations d’extrême-droite. Ses partenaires, essentiels à sa survie politique, menacent de quitter sa coalition en cas de cessez-le-feu. Dans le même temps, l’opposition, divisée, ne parvient que péniblement à faire entendre sa voix.
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre a rappelé l’action de la France et de l’Union européenne pour faire cesser la « situation humanitaire effroyable » de Gaza.
Après l’annonce d’un projet de prise de contrôle de Gaza par Israël, la tension est à son comble au Moyen-Orient faisant craindre une déstabilisation globale de la région. Malgré les oppositions internes et internationales, les Etats-Unis semblent être les seuls en mesure d’infléchir la position du gouvernement israélien.
Après sa visite diplomatique en Egypte, Emmanuel Macron s’est dit prêt à reconnaitre l’existence d’un Etat palestinien en juin. Pour Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités, cette annonce dépasse le symbole, elle est « éminemment politique ».
Le président du groupe écologiste au Sénat a écrit au Premier ministre pour lui demander l’organisation d’un débat dans les prochains jours sur la situation au Proche-Orient, et « ce qu’il se passe à Gaza notamment ».
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot s’est montré ferme face aux récentes déclarations de Donald Trump que ce soit sur un projet d’occupation américaine de la bande de Gaza ou sa menace d’élever les droits de douane.