L’examen du projet de loi immigration débutera le 6 novembre au Sénat. En quête de majorité et dans le contexte de l’attentat d’Arras, Gérald Darmanin présente son texte comme une réponse au terrorisme et durcit ses positions pour séduire la droite.
Emmanuel Macron a ordonné une réévaluation du degré de menace représenté par les individus inscrits dans le Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Il s’agit également d’accélérer l’expulsion des étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et considérés comme dangereux.
Avec sa rentrée politique à Tourcoing, Gérald Darmanin a posé l’acte de naissance d’une ambition personnelle, avec en ligne de mire la présidentielle de 2027. Si le rendez-vous ne devait réunir que des proches, la Première ministre s’y est invitée au dernier moment pour faire acte d’autorité. Un recadrage pas forcément pénalisant d’après Benjamin Morel, maître de conférences à l’université Paris 2 Panthéon-Assas.
Après plusieurs jours de silence, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, se dit prêt à travailler sur les principales revendications des syndicats de police, notamment la possibilité d’un aménagement des règles de détention provisoire. Du côté du Sénat, les élus de gauche dénoncent une atteinte à l’Etat de droit. La droite veut se montrer vigilante sur le risque de rupture d’égalité devant la loi.
Le ministre de l’Intérieur n’a toujours pas commenté les propos du directeur général de la police nationale, malgré le tollé déclenché. Un silence qui alimente les spéculations sur l’accord qu’il aurait donné à cette interview. Au sein de l’exécutif, l’embarras est palpable.
Le maintien d’Élisabeth Borne à Matignon, confirmé lundi soir par l’Elysée, pourrait s’accompagner d’un remaniement dans les prochains jours. Les oppositions n’ont pas manqué de critiquer la reconduction de la Première ministre, tout en pointant le manque de considération affiché par la présidence à son égard.
Invitée de Public Sénat, Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie Les Verts, a dénoncé la dissolution annoncée du collectif des « Soulèvements de la Terre ». Elle indique que les écologistes s’y opposeront « par tous les moyens légaux ». Un rassemblement est prévu en fin de journée devant le Conseil d’Etat.
Interrogé en fin de séance des questions d’actualité au gouvernement sur le décès des trois policiers de Roubaix, le ministre de l’Intérieur n’a pas hésité à employer le mot « assassins » pour qualifier le conducteur qui était alcoolisé et sous l’emprise de stupéfiants. Gérald Darmanin propose aussi de créer un « homicide routier ».
Le ministre de l’Intérieur a été interpellé, lors des questions d’actualité, par le sénateur David Assouline (PS), après la manifestation d’extrême droite à Paris du 6 mai. La secrétaire d’État chargée de la citoyenneté Sonia Backès a précisé qu’un rassemblement prévu, près de l’Opéra Garnier ce dimanche, en hommage à Jeanne d’Arc, serait interdit.
Une manifestation d’ultra-droite dans Paris le 6 mai dernier, autorisée par la préfecture de police de Paris, alors que d’autres rassemblements contre la réforme des retraites sont interdits, a suscité un vif émoi. Gérald Darmanin a donc annoncé, ce 9 mai, devant l’Assemblée nationale, qu’il avait demandé aux préfets d’interdire les manifestations similaires émanant de « militants ou d’associations d’ultra-droite ou d’extrême-droite ». Une « annonce illégale », considère le professeur de droit public à l’université Grenoble-Alpes Serge Slama, qui explique que l’interdiction de manifester doit se considérer au cas par cas.