Avec l’appui médiatique de Jean-Luc Mélenchon, la tête de liste LFI, Manon Aubry, a lancé sa campagne des européennes en visant déjà la présidentielle. Un choix « assumé » par LFI mais critiqué par le reste de la gauche. Jean-Luc Mélenchon se fait aussi le chantre de la paix. David Cormand, numéro 2 de la liste des Ecologistes, y voit en réalité « une forme de soumission à l’agenda de Poutine, qui mène aussi à l’escalade ».
Social buisness : une promesse pour demain
Par Public Sénat
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Une économie solidaire et éthique
Cette approche innovante, fondée par le Prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus, lie productivité et humanité. S’ajoute à ce programme audacieux l’objectif « zéro profit ». Autrement dit, les entreprises engagées dans le social buisness ne génèrent aucun bénéfice. C’est le défi d’une économie inclusive qui entend combler des carences médicales ou environnementales de pays en développement. En effet, l’écosystème du social buisness œuvre à résoudre les maux des plus pauvres en « reversant les rétributions dans l’appareil productif » comme le souligne Eric Lesueur. Ce dirigeant de Veolia nous rappelle qu’aujourd’hui, grâce au projet Grameen Veolia Water, « 7 000 personnes consomment de l’eau sans arsenic au Bangladesh ». Cette nouvelle forme d’économie solidaire propose une perspective de marché et d’innovations au service des hommes et non de la finance.
La meilleure entreprise du monde ou la meilleure pour le monde ?
De plus en plus, les entreprises prennent le chemin de l’entreprenariat social. Ainsi, les finalités sociales, éthiques et environnementales s’inscrivent peu à peu au cœur de l’ADN de certaines entreprises. Pour Jean-Louis Laville, titulaire de la chaire économie solidaire au CNAM, « Il faut mettre en place des démarches collectives avec des entreprises de l’économie sociale, des coopératives et des mutuelles et, tout cela dynamisé par une économie solidaire ». Ainsi, les entreprises s’imposent comme un levier de développement très puissant capable de « créer des réseaux, de l’expertise et des moyens de mises en œuvre bien plus efficients que des individus isolés », nous explique Jean-Marc Guesné, PDG de l’association Ashoka France, engagée dans les enjeux de société. « Il y a, semble t-il, une volonté assez pure de la part de l’entreprise de réconcilier le social et l’économique. Les entreprises ont pris conscience qu’elles pouvaient avoir de l’impact. Leur objectif est d’accompagner et de mettre en lumière des individus qui répondent à des enjeux de société ». Dans une dynamique proche du mécénat, ces entreprises partagent leurs valeurs.
Pourtant, le social buisness n’est pas une réponse miracle. Ce modèle nécessite d’être encouragé. Ainsi, Jean Marc-Guesné prône la « co-création » comme moteur d’accomplissement de ce modèle. Il entend parler de l’alliance d’acteurs privés et publics dans la recherche commune de solutions. En d’autres termes, il évoque des structures hybrides relevant aussi bien du droit des sociétés des entreprises capitalistes que du droit des associations non lucratives.
Néanmoins, cette « mission d’entreprise n’est pas un chemin pavé de roses », selon Eric Lesueur. Mais les difficultés rencontrées autant que les impacts bénéfiques restent flous car comme le souligne justement Jean-Louis Laville, « il n’existe pas encore d’évaluation indépendante. Il faudrait croiser une expertise avec des regards qui ne soient pas partie prenante ». Ainsi, l’impact bénéfique du social buisness est incontestable, mais reste invérifiable.
Les promesses du social buisness
En réalité, la richesse de cette nouvelle éthique est la formation de futurs entrepreneurs sociaux qui se voudront productifs et cela dans une perspective durable. En d’autres termes, les entrepreneurs du social buisness misent plus sur la pérennité des marchés de demain que sur une efficience immédiate. Le social buisness doit agir comme le moteur des populations de demain..
Retrouvez l’émission Un Monde en Docs consacrée au social buisness le samedi 18 février à 22h et le dimanche 19 février à 9h.