La fuite du président syrien Bachar al-Assad, chassé par les rebelles islamistes en dépit du soutien de la Russie, rebat les cartes au Moyen-Orient. Pour le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, cette situation illustre l’affaiblissement d’une Russie incapable de maintenir ses ambitions internationales, car vampirisée par la guerre qu’elle a déclenchée en Ukraine.
Borys Filatov, maire de la ville de Dnipro, était l’un des élus ukrainiens invités ce mardi à prendre la parole au Congrès des maires organisé par l’AMF. Mille jours après l’invasion russe de l’Ukraine, il témoigne sur Public Sénat d’un conflit toujours aussi difficile à supporter pour la population de son pays.
Ce mardi, au millième jour de l'invasion russe, l'Ukraine a juré de ne « jamais » se soumettre à la Russie. Quelques heures plus tôt, Vladimir Poutine a de nouveau agité le spectre du recours à l'arme nucléaire et promis de remporter cette guerre. Pour Public Sénat, le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, fait un point sur un conflit dont le bilan humain aurait déjà dépassé le million de morts et blessés.
Après l’élection de Donald Trump aux États-Unis, le président du groupe Les Indépendants au Sénat Claude Malhuret appelle la France au sursaut dans son soutien à l’Ukraine. Le ministre des Affaires étrangères affirme que l’aide française et européenne « ne faiblira pas, quelles que soient les décisions de l’administration américaine ».
Ce mercredi, le Conseil Otan-Ukraine se réunit à la suite des frappes russes massives lancées lundi et mardi sur les villes et infrastructures ukrainiennes. Dans la foulée de ces dernières, Volodymyr Zelensky a réclamé l'aide des voisins européens pour détruire les vagues de drones russes, alors que dans le même temps Kiev perd du terrain à l’est du pays. Le Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense nationale, estime que le temps presse pour les belligérants, car l’hiver va bientôt venir « geler » les positions sur le front.
Depuis mardi 6 août, l’armée ukrainienne livre une offensive dans la région russe de Koursk, la première en deux ans et demi de combats. Tournant stratégique ou technique de diversion, les buts de l’offensive ne sont pas encore clairs mais pourraient déstabiliser l’armée russe.
Invité à prononcer un discours devant l’Assemblée nationale, le président ukrainien a remercié la France pour son soutien, après l’annonce de l’envoi de Mirage. « Pour la paix juste, il faut plus », a tout de même souligné Volodymyr Zelensky, affirmant que la guerre en Ukraine « a désormais pour l’Europe la même signification existentielle » que la Seconde guerre mondiale.
Le chef de l’Etat a annoncé l’envoi de plusieurs avions de chasse français Mirage 2000-5 « d’ici la fin de l’année » à l’Ukraine, et la formation de pilotes sur notre territoire. « Rien d’extraordinaire », minimise le sénateur LR Cédric Perrin, président de la commission des affaires étrangères et des forces armées du Sénat, soulignant que les Pays-Bas ont déjà promis des F 16.
Le président américain Joe Biden a finalement autorisé l’Ukraine à recourir aux armes américaines pour frapper des cibles sur le sol russe. Une décision qui devrait permettre à Kiev de riposter aux frappes russes dans la région de Kharkiv, cible d’une offensive depuis plusieurs semaines. Pour le général Dominique Trinquand, il était « paradoxal de donner des armes à l’Ukraine sans lui permettre de les utiliser » sur le sol russe. Interview.
Verrons-nous des formateurs français sur le sol ukrainien ? Le sujet, discuté depuis plusieurs mois, est sensible, alors qu’une réunion en visio entre les ministres de la défense français et ukrainien sur l’envoi d’instructeurs a donné lieu à des déclarations contradictoires. Le Général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense nationale, estime qu’il s’agit d’une simple « question de timing ».
Alors que la guerre fait rage sur le front ukrainien, avec une intensification des combats près de Kharkiv, deuxième plus grande ville du pays, Kyiv a reconnu dans la nuit de dimanche à lundi, des « succès tactiques » de l’armée russe. Quelques heures plus tôt, le Kremlin avait annoncé le remplacement de Serguei Choigu, historique ministre de la Défense de Vladimir Poutine. Comment interpréter ces différents événements ? Analyse avec Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), spécialiste des questions internationales.
Dans une interview accordée au journal britannique The Economist, le chef de l’État réaffirme son discours d’« ambiguïté stratégique » vis-à-vis de la Russie. Le président de la République continue donc d’envisager une intervention de troupes françaises, « si les Russes devaient aller percer les lignes de front » et « s’il y avait une demande ukrainienne », faute de quoi « nous n’aurons plus de sécurité en Europe ».