Les bombardements israéliens sur une série de sites iraniens durant la nuit écoulée viennent questionner l’état de la relation entre Washington et l’État hébreu, qui ont connu une série de hauts et de bas lors des derniers mois. Ce vendredi, Donald Trump a choisi de mettre la pression sur Téhéran.
Cette nuit, Israël a frappé à de nombreuses reprises des sites nucléaires et des dirigeants de l'armée iranienne en justifiant une « menace nucléaire ». L’Iran a riposté avec une centaine de drones lancés vers le territoire israélien. Les attaques se sont poursuivies dans la journée. Pour Bernard Hourcade, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste de l’Iran, la justification d’Israël n’est qu’une « façade » et vise à occulter la question palestinienne. Selon lui, cette série d'attaques va renforcer l’isolement d’Israël. Entretien.
Les frappes israéliennes contre des sites militaires et nucléaires en Iran vendredi soir menacent un peu plus la stabilité au Moyen Orient. Au Sénat, les élus s’inquiètent de la réaction en chaîne de cette offensive d’ampleur.
Israël a invoqué la menace nucléaire pour justifier une série d’importants bombardements sur le sol iranien. Accusée de ne plus respecter depuis plusieurs années l’accord conclu en 2015 sur ses capacités nucléaires, Téhéran disposerait désormais du matériel nécessaire à la construction d’une bombe, selon des conclusions de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot souligne que la France « suit avec la plus grande attention l’évolution de la situation au Moyen-Orient ». Il appelle à la mobilisation de « toutes les voies diplomatiques » pour « désamorcer les tensions ».
Israël a mené vendredi, dans la nuit, une série de frappes aériennes contre l’Iran, disant viser une centaine de cibles dont des sites nucléaires. Au moins deux dirigeants des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime, ont été tués dont son chef, le général Hossein Salami. Téhéran a riposté en lançant des drones vers le territoire israélien.
Auditionné par le Sénat, Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères, annonce que la France et l’Europe vont renforcer « la pression » sur l’Iran pour obtenir la libération des derniers « otages d’Etat » détenus par Téhéran. Alors que l’accord sur le nucléaire iranien expire dans quelques mois, le ministre estime par ailleurs que sa non-reconduction pourrait conduire à « une confrontation militaire ».
Le Français Olivier Grondeau, détenu arbitrairement en Iran depuis octobre 2022, a été libéré. Dans un communiqué, la commission des affaires étrangères du Sénat salue cette annonce et appelle les autorités « à redoubler d’efforts » pour obtenir la libération des deux otages restants, Cécile Kohler et Jacques Paris.
Le Français Olivier Grondeau, qui était détenu en Iran depuis octobre 2022, « est libre, en France, parmi les siens », a annoncé jeudi Emmanuel Macron, assurant que « la mobilisation ne faiblira pas » pour la libération des deux derniers ressortissants français encore en prison à Téhéran. Le Sénat est depuis plusieurs mois mobilisé pour les deux otages toujours détenus en Iran. Le 5 mars dernier, les sénateurs avaient entendu la sœur de Cécile Kohler.
Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris sont arbitrairement détenus en Iran depuis 2022. À ce jour, le Quai d’Orsay n’a aucune perspective de libération à court ou moyen terme pour ces deux ressortissants français. Entendue ce mercredi 5 mars par le Sénat, la sœur de Cécile alerte sur la dégradation de leur état de santé, notamment celui de Jacques Paris.
La commission des affaires étrangères du Sénat auditionnera la sœur de Cécile Kohler le 5 mars prochain. Avec son compagnon Jacques Paris, l’enseignante française a été arrêtée il y a près de trois ans à Téhéran. Un troisième français, Olivier Grondeau, est aussi détenu en Iran depuis 2022. Les sénateurs réclament leur libération « sans conditions ».
Auditionnée au Sénat, la militante iranienne Nargès Mohammadi a donné des nouvelles très préoccupantes de l’état de santé de Cécile Kohler, emprisonnée en Iran depuis 2022. Entendue la veille par les sénateurs, la sœur de Cécile Kohler avait déjà alerté sur ses conditions de détention.