Après vingt et un mois de guerre dans la bande Gaza, le cap de 60 000 morts vient d’être franchi. Morts sous les bombardements ou morts de faim, un tiers de la population passe aujourd’hui plusieurs jours sans manger. Depuis dimanche, Israël a autorisé le largage de nourriture dans la bande de Gaza. Mais les ONG humanitaires estiment que cela ne suffira pas à faire face à la famine rampante qui ravage le territoire.
L’annonce d’Emmanuel Macron en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine marque l’aboutissement d’un long processus politique. Paris assume aujourd’hui un rôle moteur pour faire émerger un État palestinien viable. Récit d’un long itinéraire diplomatique.
Ce jeudi 24 juillet, le président de la République a fait part de son intention de reconnaître officiellement l’État de Palestine en septembre lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Retour près de onze ans en arrière, le 11 décembre 2014, quand le Sénat avait adopté une résolution invitant le gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine.
La France va reconnaître l'Etat de Palestine en septembre à l'ONU, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron, espérant créer une dynamique collective en ce sens, une décision aussitôt décriée par Israël comme une « récompense de la terreur » et « fermement » rejetée par les Etats-Unis.
Depuis le sommet de l’Otan à La Haye (Pays-Bas), Donald Trump s’est félicité des frappes américaines menées en Iran samedi. « Nous avons fait ce qui devait être fait, la dévastation est immense et absolue », a lancé le président américain. Il estime que le cessez-le feu entre l’Iran et Israël, en vigueur depuis mardi, se passe « très bien ».
Mardi soir, le président iranien Massoud Pezeshkian a annoncé « la fin de la guerre de 12 jours » entre les deux pays, quelques heures après le cessez-le-feu annoncé par Donald Trump. Si l’Iran ressort « très affaibli » du conflit, son programme nucléaire n’est « certainement pas éliminé », note Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, sur Public Sénat ce mercredi matin.
Après une riposte de Téhéran la veille sur une base américaine au Qatar, Donald Trump a annoncé lundi un « cessez-le-feu complet et total » entre l’Iran et Israël. Mais le président américain s’est montré irrité après que « les deux camps » ont selon lui « violé le cessez-le-feu ». La paix est-elle vraiment une perspective proche au Moyen-Orient ? Réponse avec Adel Bakawan, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (IFRI).
Samedi 21 juin, les États-Unis ont attaqué trois sites en Iran liés au programme nucléaire de la République islamique. Une opération qui suit plusieurs jours de bombardements menés par Israël dans le pays. « Sans aucun doute, le monde ira mieux sans la possibilité pour le régime iranien de se doter de l'arme nucléaire », salue ce lundi 23 juin Sébastien Chenu, invité de la matinale de Public Sénat.
La population israélienne et les partis de l’opposition au gouvernement soutiennent massivement le conflit en Iran, déclenché la semaine dernière. Benyamin Netanyahou entend bien profiter de ce consensus pour retrouver un élan politique et occulter les multiples critiques.
Dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et l’Iran, le président du groupe écologiste au Sénat, Guillaume Gontard a demandé au gouvernement français de prendre les mesures nécessaires pour faire respecter le droit international et faire cesser cette « guerre préventive ».
Pour atteindre ses objectifs militaires et priver l’Iran de la possibilité de produire une bombe atomique, Israël cible des sites nucléaires enfouis en profondeur. Actuellement, les Etats-Unis qui hésitent à s’impliquer dans le conflit sont les seuls à disposer des moyens pour toucher le site de Fordo.
Pour la cinquième nuit consécutive, Israël et l'Iran ont échangé des tirs de missiles. Mais tous les regards se tournent à présent vers les Etats-Unis. Alors que Donald Trump a quitté ce lundi précipitamment le G7, une participation américaine à l’offensive israélienne est-elle imminente ? Pour Public Sénat, l’historien et spécialiste de la politique américaine André Kaspi fait un point sur la situation.