A l’occasion des questions d’actualité au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou a été interrogé par le sénateur Les Républicains, Jean-François Husson sur son projet de référendum sur le budget. Selon le Premier ministre, la « clé du retour à l’équilibre des finances publiques » se trouve du côté des citoyens avec la mise en place d’un « texte cadre ».
Dans une période de grande incertitude liée au séisme des droits de douane américains, le gouvernement a annoncé ce mercredi 5 milliards d’euros d’effort supplémentaire. Cette décision doit permettre de tenir la cible de déficit mais également de réallouer des moyens aux dépenses militaires. « On arrive dans une période clé », juge le sénateur Jean-François Husson.
Les sages de la rue Cambon déplorent l’absence de réformes structurelles visant à réduire la dépense publique dans le budget 2025. Ils estiment que la trajectoire de désendettement sur laquelle s’est engagée la France pour ramener son déficit sous les 3% de PIB sera d’autant plus difficile à tenir. Ce rapport revient également sur le dérapage inédit de l’année 2024, qui a fait l’objet d’une mission d’information au Sénat.
La majorité sénatoriale de droite et du centre entend profiter de la commission mixte paritaire sur le budget 2025 pour mettre le holà aux concessions faites par François Bayrou aux socialistes. Le Premier ministre mise sur le PS pour échapper à la censure, un pari désormais menacé par ses dernières déclarations sur l’immigration.
L’examen du projet de loi de finances, interrompu par la censure du gouvernement de Michel Barnier en décembre, va finalement reprendre au Sénat à partir du 15 janvier, là où il s’était arrêté. Le nouvel exécutif devrait proposer ses modifications au fil du parcours législatif. Néanmoins, le maintien à l’ordre du jour d’un texte porté par un gouvernement qui a été renversé interroge sur la clarté du message politique ainsi envoyé.
Le sénateur LR Jean-François Husson estime qu’il faut « aller vite sur la loi spéciale » et ensuite « se remettre au travail rapidement » pour doter la France d’un budget.
Le sénateur LR Jean-François Husson a mis en garde les députés contre le choix « irresponsable » que constituerait, selon lui, l’adoption d’une motion de censure ce mercredi à l’Assemblée nationale.
Le rapporteur général de la commission des finances au Sénat se dit « un peu agacé » face à la teneur des réponses apportées ce vendredi 8 novembre par l’ancien Premier ministre, sur la gestion de la crise budgétaire.
[REPORTAGE] Confrontés à la hausse des dépenses sociales, comme le RSA, et à la baisse de leurs recettes, les départements sont pris en tenaille, au point de ne plus « y arriver ». Celui de l’Aisne fait partie de ceux les plus en difficultés. Il va couper certaines aides aux associations, dans le sport ou la culture. Le sénateur LR Jean-François Husson, rapporteur du budget du Sénat, a passé la journée à Laon, la préfecture. S’il est prêt à « revoir la copie » du gouvernement pour répartir l’effort, il entend maintenir les 5 milliards d’euros d’économies, demandés aux collectivités.
Le premier ministre, Michel Barnier, se retrouve pris en tenaille, alors que les hausses d’impôts qu’il envisage divisent sa majorité relative. Une partie du « bloc central », Gérald Darmanin en tête, s’y oppose. Du côté des LR, le rapporteur du budget au Sénat, Jean-François Husson, ne veut pas « être buté » sur le sujet, tout en privilégiant « la réduction de la dépense publique ».
Matignon joue la carte de l’apaisement alors que les rumeurs sur des augmentations d’impôts dans le futur projet de loi de finances 2025 vont bon train. Au Sénat, certains membres de la commission des finances, notamment les socialistes et les centristes, étudient les marges de manœuvres possibles du côté des recettes fiscales. Ils feront leurs propositions cet automne, au moment des discussions budgétaires. Du côté de la droite, où les hausses d’impôts constituent une ligne rouge, certains élus ont commencé à nuancer leur discours.
La mission d’information sénatoriale sur la dégradation des finances publiques a rendu public son rapport ce 13 juin. Il met en évidence « l’imprudence et l’inaction » du gouvernement dans la construction du dernier projet de loi de finances, ainsi qu’une « rétention d’informations problématique », en violation de la loi organique.