En visite au Salon de l’agriculture avec une délégation de sénateurs, Gérard Larcher conserve une certaine méfiance à l’égard des annonces d’Emmanuel Macron sur l’instauration de prix planchers pour les denrées agricoles. Pour sortir les agriculteurs de la crise, le président du Sénat demande au gouvernement de reprendre la totalité des propositions de la chambre haute.
Le patron des Républicains, Éric Ciotti a émis la proposition de verser un revenu minimum de 1 500 euros pour les agriculteurs, financé notamment par des sanctions contre les distributeurs qui ne respectent pas la loi Egalim. Au Sénat, les élus LR rejettent une mesure « sans aucune pérennité » et « à contrepied » de ce que le parti préconise depuis plusieurs années.
Depuis jeudi soir, les parlementaires LR se livrent à une attaque en règle contre le Conseil constitutionnel qui a censuré 32 dispositions insérées par la droite sénatoriale au motif qu’elles n’avaient pas de rapport avec le texte initial. Pour Les Républicains, les Sages n’ont pas respecté l’article 45 de la Constitution qui permet la recevabilité des amendements dès lors qu’ils ont un lien « même indirect », avec le texte. Explications.
Annie Genevard, députée du Doubs, défend la nécessité de modifier le cadre constitutionnel en cas de censure partielle de la loi immigration par le Conseil constitutionnel, dont la décision sera rendue aujourd’hui, invoquant un plébiscite des Français sur les mesures contenues dans le texte de loi.
La tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes, a fait de ses vœux à la presse une tribune contre le projet européen de Renaissance. Pour le moment donné en tête des sondages, Jordan Bardella a présenté le nouveau Premier ministre Gabriel Attal comme son principal adversaire, affirmant que « les élections européennes sont d’abord des élections de mi-mandat ».
Invité de la matinale de Public Sénat ce 10 janvier, Geoffroy Didier voit dans Gabriel Attal, nommé Premier ministre la veille, « un homme issu de la gauche mais qui utilise des mots de droite ». Pour autant, l’eurodéputé Les Républicains n’attend de cette nomination aucun changement de trajectoire politique.
Alors que les rumeurs concernant un remaniement et un changement de Premier ministre animent ce début d’année 2024, la situation reste indécise. Quelles sont les marges de manœuvre du président de la République, qui pourrait devenir Premier ministre et avec quelles missions ? Entretien avec Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public, et Emilie Zapalski, experte en communication politique.
Les sénateurs du groupe Les Républicains et ceux de l’Union centriste n’ont pas toujours été sur la même longueur d’onde au cours de l’année écoulée pendant les débats parlementaires. Public Sénat récapitule les grands moments de divergence au sein de la majorité sénatoriale au cours de l’année écoulée.
Après un examen houleux, et partiellement escamoté, les deux chambres du Parlement ont adopté mardi soir, à quelques heures d’intervalle, le projet de loi immigration. Le texte, qui a subi les assauts répétés de la droite au fil des mois, a fini par s’éloigner de la copie initialement présentée par le gouvernement, au point de mener la majorité présidentielle au bord de l’implosion.
Après l’adoption d’une motion de rejet sur le projet de loi immigration à l’Assemblée nationale, la droite et la majorité présidentielle sont en pleines négociations pour parvenir à un texte d’accord en commission mixte paritaire. Sur le plateau de Parlement Hebdo, la députée LR Annie Genevard, membre de cette CMP, affiche sa volonté de parvenir à un compromis.
Avant l’examen du projet de loi immigration à l’Assemblée nationale ce lundi 11 décembre, Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains a dénoncé un texte du « en même temps », sans dire si les députés de son parti voteront la motion de rejet.
Jeudi 7 décembre, à l’occasion de leur niche parlementaire, les députés Les Républicains présentaient un projet de réforme constitutionnelle sur les sujets d’immigration. Un texte finalement retiré avant son vote, après plusieurs heures de débats dans l’hémicycle. « À force de jouer avec le feu, on finit par se cramer », prévient de son côté le sénateur communiste Ian Brossat.