Fin de partie pour les députés du LIOT qui ont finalement retiré jeudi 8 juin leur texte visant à abroger la réforme des retraites. Vidé de toute substance, le texte ne pouvait pas revenir sur l’âge de départ légal à 64 ans. L’opposition a fait entendre sa colère face au camp présidentiel à l’Assemblée nationale sans pour autant pouvoir faire changer les choses.
La réforme des retraites a beau avoir été adoptée mi-avril sans vote du Parlement, les oppositions tentent toujours d’abroger un texte qu’elles estiment injuste. Les élus du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) ont mis sur la table une proposition de loi visant à faire revenir l’âge légal à 62 ans. Mais avant son éventuel examen le 8 juin, la majorité présidentielle est parvenue ce mercredi à supprimer sa principale mesure en commission. Est-il normal de vouloir débattre d'une loi récemment adoptée par le Parlement ?
Invité de notre matinale, Franck Riester est revenu sur la suppression de l’article 1er de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites en commission ce mercredi. Le ministre des Relations avec les Parlement estime qu’un vote a eu lieu et qu’il faut « respecter le travail parlementaire », alors que les parlementaires n’examineront donc pas l’abrogation du report de l’âge légal à 64 ans le 8 juin prochain. En réponse à Mathilde Panot, il dénonce aussi la « dérive factieuse » de la France Insoumise.
Invité de notre matinale, Olivier Marleix est revenu sur l’examen de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites du groupe Liot, qui est discutée ce mercredi matin en commission à l’Assemblée. Le président du groupe LR nie avoir remplacé des députés hostiles à la réforme par des députés qui y sont favorables, et estime que ce texte est une « facétie », puisqu’il ne sera pas adopté au Sénat.
Invité de notre matinale, Bertrand Pancher est revenu sur la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites déposée par le groupe LIOT à l’Assemblée nationale. Le président du groupe s’inquiète des conséquences d’une irrecevabilité financière sur les droits de l’opposition et met en garde la majorité si elle empêchait un vote : une motion de censure pourrait être déposée.
Le président du groupe LIOT (Libertés Indépendants Outre mer et Territoires) met en garde la majorité présidentielle contre toute tentative de rendre irrecevable sa proposition de loi destinée à abroger la réforme des retraites. « Ce serait dramatique pour la démocratie », insiste-t-il.