Le président de l’Association des maires de France, David Lisnard trace son sillon vers une candidature pour la présidentielle de 2027 en inaugurant, ce mardi, le siège de son mouvement « Nouvelle Energie ». Au sein de la droite sénatoriale, ses soutiens sont dithyrambiques et espèrent qu’il aura un « rôle de premier plan » dans les années à venir.
Les sénateurs LR ont départagé, lors d’un scrutin interne, les candidats aux postes clefs du Sénat. Une volonté de renouvellement apparaît, alors que Christian Cambon, qui était jusqu’ici à la tête de la commission des affaires étrangères, n’a pas réussi à être élu à la questure.
Le sénateur de l’Oise, réélu dimanche sans investiture LR, quitte le groupe de Bruno Retailleau pour rejoindre celui d’Hervé Marseille. L'ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy s’était rapproché d’Emmanuel Macron, appelant à un pacte de gouvernement entre LR et la majorité présidentielle.
C’est une dernière année de mandat très spéciale qu’a vécu le sénateur René Paul Savary. Pendant de longues séances, en mars 2023, il a été l’un des principaux orateurs de la droite sénatoriale lors du débat enflammé sur les retraites. Le sénateur de la Marne aura donc vu une telle réforme votée, lui qui appelle à retarder l’âge de départ depuis 2018.
Il restera le patron des sénateurs LR. Seul candidat, Bruno Retailleau a été réélu par acclamation à la tête du groupe LR du Sénat. Pour le Plateau, ce sera bien sûr Gérard Larcher. Si le groupe reste largement le premier du Sénat, les sénateurs LR sortent des sénatoriales en perdant quelques plumes. « Je pense qu’on sera autour de 135/136 », affirme Bruno Retailleau. Soit un recul de 9 ou 10 sièges.
C’est un choix mûrement réfléchi. La sénatrice Laure Darcos, qui vient d’être réélue dans l’Essonne, lâche le groupe présidé par Bruno Retailleau. Elle part renforcer les effectifs du groupe Les Indépendants, présidé par Claude Malhuret, où siègent les sénateurs Horizons. Pour Laure Darcos, la goutte d’eau a été la manière dont se sont passées les investitures pour la campagne des sénatoriales.
La droite et les centristes ont réussi à maintenir leur prédominance à la Chambre haute à l’issue des sénatoriales de ce dimanche 24 septembre. La gauche se renforce, tandis que le RN opère un retour timide, mais remarqué, au Palais du Luxembourg.
Le groupe présidé par Bruno Retailleau perd « 3 ou 4 sénateurs » dans ce scrutin. La majorité sénatoriale peut cependant compter globalement sur « une stabilité », avec un groupe centriste en léger progrès.
La liste de la gauche unie envoie 8 sénateurs au Palais du Luxembourg, dont l’écologiste Yannick Jadot. La droite conserve quatre sièges, malgré la division. Pierre Charon est battu. La majorité présidentielle perd son siège.
Le groupe LR n’anticipe pas de grands changements à l’issue du scrutin sénatorial dimanche. « J’attends que la majorité sénatoriale soit confortée », affirme Bruno Retailleau, président du groupe LR. « Nos divisions sont souvent délétères. C’est souvent ce qui nous fait perdre quelques sièges », met en garde le sénateur, qui doit faire face aussi à « l’émergence d’Horizons ».
Gérard Longuet, trois fois ministre, ancien président de la région Lorraine et parlementaire pendant 45 ans, ne se représente pas aux élections sénatoriales 2023. Retour sur une vie politique en montagnes russes.