L’ensemble des cadres de LR se retrouvent en bureau politique pour décider de la destitution du président du parti, Éric Ciotti qui a annoncé hier sa volonté de faire alliance avec le RN en vue des législatives. Le député sortant conteste la légalité du bureau politique et a fermé les portes du siège de LR.
Après l’annonce d’une alliance avec le RN en vue des législatives, Éric Ciotti s’est mis à dos la quasi-totalité du parti politique qui demande sa démission de la présidence du parti. La secrétaire générale des Républicains, Annie Genevard a convoqué un bureau politique avec au programme la présentation d’une motion de destitution du président. Dans un communiqué, Éric Ciotti indique que le bureau politique ne répond pas aux statuts LR.
L’annonce par Éric Ciotti d’un accord avec le RN en vue des législatives a chamboulé le groupe Les Républicains du Sénat. Certains demandent la démission du président du parti, d’autres quittent Les Républicains, d’autres encore déclarent à demi-mot ne pas être opposés à une alliance avec le parti de Jordan Bardella.
En réunion de groupe, l’unanimité les sénateurs LR ont voté contre l’accord souhaité par Éric Ciotti avec le RN en vue des législatives. A la sortie, le président du groupe, Bruno Retailleau assure que les Républicains investiront des candidats « qui porteront nos couleurs, nos valeurs et un projet pour la France ».
Lors de leur réunion de groupe hebdomadaire, les sénateurs Les Républicains se sont totalement désolidarisé du président de leur parti Eric Ciotti. Ils ont exprimé leur « autonomie » vis-à-vis du Rassemblement national, dans la perspective des législatives.
Si la liste LR de François-Xavier Bellamy finit en dessous de 10 %, dimanche, lors des européennes, « c’est évident qu’il y aura des conséquences politiques », prévient le sénateur LR des Hauts-de-Seine. Face à la rumeur de coalition avec la majorité, il pense qu’« Emmanuel Macron ne voudra pas mettre à Matignon quelqu’un de la puissance de feu de Gérard Larcher ».
Le président du conseil exécutif de Corse est auditionné mercredi par les sénateurs au sujet de l’autonomie de la Corse, et plaide pour que les demandes autonomistes soient entendues, sans quoi il craint que la violence refasse son apparition.
Elus de gauche et associations de défense des droits LGBT+ se sont réunis lundi au Sénat pour dénoncer une proposition de loi de la droite visant à encadrer les transitions de genre chez les mineurs. Ce texte, qualifié de « transphobe » par certains élus, sera débattu en séance publique mardi soir.
[SERIE] Le Parlement européen raconté par ses eurodéputés. Pour mieux comprendre le travail à Bruxelles et Strasbourg, la parole à ceux qui font vivre l’institution : les eurodéputés. Pour les LR, Anne Sander a œuvré pour modifier le volet agricole du texte sur la restauration de la nature, ouvrant « la voie à plus de pragmatisme au niveau du Parlement européen » et un texte plus « pro agriculture ». Malgré son travail actif au Parlement européen, les LR l’ont reléguée à la dixième place de la liste, qui risque de ne pas être éligible…
Ce mardi, la commission nationale d’investiture des Républicains a désigné la liste de ses candidats aux places éligibles, parmi lesquelles les sortants Nadine Morano et Brice Hortefeux. Selon nos informations, une très grande majorité des sénateurs LR avait cosigné un courrier pour que la sortante, Anne Sander, soit plus haut sur la liste.
Les Républicains s’en prennent une nouvelle fois au Conseil constitutionnel après avoir vu leur proposition de référendum d’initiative partagée (RIP) sur l’immigration invalidée par les Sages. « Un nouveau tournant » pour le patron de la droite sénatoriale qui avait déjà eu des mots assez durs à l’égard de la plus haute juridiction lors de la large censure de la loi immigration.