Retour sur le premier débat des européennes, qui a opposé huit candidats pour le Parlement européen jeudi 14 mars. Interrogés par Public Sénat, plusieurs politologues et spécialistes de communication politique décryptent ce que cet évenement dit du début de la campagne électorale.
Les Républicains ont recueilli le nombre de signatures de parlementaires nécessaires pour lancer un référendum d'initiative partagée sur l'immigration. Leur proposition de loi, déposée à l’Assemblée nationale, va être transmise au Conseil Constitutionnel qui aura un mois pour examiner sa validité. Mais le chemin avant que les Français ne puissent se prononcer est encore long et semé d’embuches.
Le projet de loi référendaire porté par la droite sur l’immigration doit encore recevoir l’aval du Conseil constitutionnel et rassembler le soutien d’au moins 5 millions d’électeurs avant de pouvoir être soumis à référendum.
Les deux amendements portés par la droite sénatoriale, menaçant l’adoption conforme du projet de loi visant à faire rentrer l’IVG dans la Constitution, ont été rejetés ce mercredi matin lors de leur examen en commission des lois. Ils seront néanmoins débattus en séance publique cet après-midi.
Avant l’examen du projet de loi constitutionnelle visant à inscrire l’IVG dans la Constitution, une partie de la droite sénatoriale pousse pour amender le texte ce qui retarderait la tenue d’un Congrès prévue la semaine prochaine.
François-Xavier Bellamy, tête de liste LR pour les européennes, a annoncé que les LR « ne soutiendront pas » Ursula von der Leyen, candidate à sa réélection à la présidence de la Commission européenne. Si elle vient comme eux de la droite européenne, les LR lui reprochent son bilan sur les questions agricoles et écologiques. Reste que les eurodéputés LR ont aussi soutenu certaines de ses propositions. Le RN pointe la situation.
Les Républicains recyclent certaines de leurs mesures sur l’immigration dans une proposition de référendum d’initiative partagée (RIP), qui a été envoyée lundi aux parlementaires. Mais le juge constitutionnel, qui vient de censurer une très large partie des dispositions qu’ils avaient intégrées à la loi immigration, pourrait rapidement doucher leurs espoirs.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Taverny et vice-présidente de LR, Florence Portelli partage la vision de son parti et se veut optimiste pour les élections européennes.
A quelques heures du remaniement, les rumeurs bruissent sur les potentiels candidats pour intégrer le gouvernement. Certains sénateurs LR qui ont été cités dans la presse, dont Dominique Estrosi Sassone, démentent avoir été contactés. Et les sénateurs LR ne croient pas de nouveaux « débauchages » au sein de leur groupe. En revanche, l’arrivée de sénateurs du groupe centriste ou Horizons semble plus crédible.
Face au mouvement des agriculteurs, les sénateurs LR veulent « supprimer le harcèlement », « détendre le système normatif », permettre des « simplifications administratives » et assurer le « retour de notre compétitivité ». « L’agriculture française est en danger de mort », alerte François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux européennes. Pour les LR, l’enjeu est aussi de ne pas laisser le champ libre au RN.
Les Républicains ont acté, à l’occasion d’un Conseil stratégique mardi 16 janvier, la candidature de François-Xavier Bellamy pour les élections européennes de juin 2024. La composition de sa liste n’est pas encore connue. Le parti, déjà à la traîne dans les sondages, joue gros en accordant de nouveau sa confiance à l’eurodéputé, qui n’avait pas dépassé les 9% en 2019.
Les Républicains refusent d’accuser le coup après le ralliement de Rachida Dati à Emmanuel Macron. Pour beaucoup, le départ d’une figure emblématique du parti ne bouscule pas les équilibres politiques nationaux. Pourtant, elle pourrait contraindre la droite parisienne à se repositionner d’ici les prochaines municipales.