À l’occasion d’un meeting dans le Loiret, Marine Le Pen a violemment fustigé l’Union européenne et les politiques menées par Bruxelles. Entourée pour l’occasion des principaux chefs de file nationalistes européens, la fille de Jean-Marie Le Pen a cultivé sa stature internationale, une manière pour elle de réaffirmer la légitimité de sa candidature pour 2027, malgré sa peine d’inéligibilité.
Reportage - Le Rassemblement national et ses alliés européens, Viktor Orban, Matteo Salvini ou encore Santiago Abascal, se sont rassemblés ce lundi 9 juin dans une ferme du Loiret pour célébrer le premier anniversaire de leur percée aux élections européennes. Un soutien affirmé de ces leaders nationalistes à la candidature, plus qu’incertaine, de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle.
Marine Le Pen perd bien son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais. C’est la décision rendue par le tribunal administratif de Lille, qui déboute la députée RN. Elle contestait cette décision du préfet, conséquence de sa condamnation pour détournement de fonds publics. Elle a décidé de faire appel.
Le sénateur PS des Landes, Eric Kerrouche, a déposé une proposition de loi constitutionnelle pour limiter sa révision via le seul article 89. Une réponse à un texte déposé par Marine Le Pen, qui entend réviser profondément la Constitution sur l’immigration, en recourant au référendum via l’article 11… Le socialiste veut ainsi protéger l’Etat de droit. Explications.
La présidente du groupe RN de l’Assemblée nationale, Marine le Pen et le président du parti, Jordan Bardella ont entamé le cycle de consultations à Matignon sur le scrutin proportionnel aux législatives. A la sortie, Marine le Pen a indiqué que le Premier ministre penchait pour un retour du mode de scrutin de 1986, « c’est-à-dire la proportionnelle intégrale par département ».
Malgré sa condamnation en première instance dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés FN, Marine Le Pen est toujours donnée largement en tête du premier tour de l’élection présidentielle 2027, d’après le dernier baromètre Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. Même constat en cas de candidature de Jordan Bardella à la place de la députée du Pas-de-Calais. En revanche, selon ces résultats, les deux figures du RN s’inclineraient au second tour face à Edouard Philippe.
15 jours après sa condamnation à une peine d’inéligibilité de 5 ans avec exécution provisoire pour détournement de fonds publics, Marine le Pen commence à envisager un plan B à sa candidature à la présidentielle. Une perspective encore taboue dans les rangs du parti.
Invité de la matinale de Public Sénat, le député et porte-parole du groupe La Droite Républicaine s’est ouvertement opposé à la proposition de loi d’Éric Ciotti, président du groupe UDR à l’Assemblée nationale, de supprimer l’exécution immédiate en matière d’inéligibilité. Pour l’élu, il est hors de question de « faire des lois taillées pour les politiques ».
Quelque 7 000 sympathisants RN étaient réunis à Paris, dimanche, place Vauban, pour soutenir Marine Le Pen condamnée à 5 ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics. En se présentant comme une victime d’un système judiciaire instrumentalisée à des fins politiques, selon elle, la députée renoue avec l’argumentaire du Front national de la fin des années 90.
Depuis la condamnation de Marine le Pen à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, le Syndicat de la magistrature est devenu une cible pour le RN et d’une partie de la droite. Il est pourtant loin d'être majoritaire au sein de la profession.
Invité de la matinale de Public Sénat, le député et porte-parole du Rassemblement national Laurent Jacobelli affirme que le parti « ira jusqu’au bout » pour présenter Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle, et ce même en cas de condamnation en appel, prévu l’été prochain.
Pour la sénatrice socialiste, la condamnation de la cheffe de file du RN à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire est justifiée par un risque de récidive. Alors que des voix s’élèvent à droite pour demander une évaluation, voire une modification, de la loi Sapin II, Laurence Rossignol dénonce un débat « toxique ».