En réaction à la manifestation de soutien à Marine Le Pen, les insoumis et les écologistes organisent une mobilisation ce dimanche à Paris. Un événement auquel ne participeront pas les socialistes, assure Nicolas Mayer-Rossignol auprès de Public Sénat.
Lors des questions au gouvernement au Sénat, le sénateur du Rassemblement national (RN), Joshua Hochart a interrogé le ministre chargé des relations avec le Parlement, Patrick Mignola, sur la condamnation de Marine Le Pen. Le sénateur souligne une décision « digne d’un pays autoritaire ».
A la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la présidente du groupe communiste, Cécile Cukierman a réagi à la condamnation à une peine d’inéligibilité avec application provisoire de Marine Le Pen.
Alors que la Cour d’appel de Paris a annoncé pouvoir rendre une décision sur le second procès des assistants parlementaires RN à l’été 2026, Marine Le Pen a annoncé vouloir déposer une question prioritaire de constitutionnalité et saisir la Cour européenne des droits de l’Homme. Deux voies de recours qui laissent peu de chance de voir lever l’exécution provisoire de sa peine d’inéligibilité prononcée en première instance. La députée RN va devoir surtout miser sur un second procès plus favorable ou sur une nouvelle loi, pour pouvoir se présenter en 2027.
Au micro de Public Sénat, Hervé Marseille, président du groupe Union centriste au Sénat, appelle à respecter la décision de justice qui a condamné Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité avec une exécution immédiate. L’élu s’interroge également sur l’accélération du calendrier évoqué par le tribunal, et qui permettrait à la députée du Pas-de-Calais d’être jugée en appel avant la présidentielle.
Après la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité, le Rassemblement national a annoncé la tenue d’un meeting de soutien à Marine Le Pen, dimanche à Paris. Le parti d’extrême-droite « joue avec le feu », estime ce mercredi 2 avril sur Public Sénat Christophe Béchu, maire d’Angers et secrétaire général d’Horizons. « S’il y a des dérapages, des expressions de violence, ça desservira le RN bien plus que ça ne le servira », prévient l’élu, qui appelle toutefois à revenir sur le principe de l’exécution provisoire.
Les recours déposés par Marine Le Pen et les autres personnalités du RN dans l’affaire des assistants parlementaires pourraient être examinés rapidement, en vue d’une « décision à l’été 2026 ». Un délai qui permettrait à Marine Le Pen, si l’exécution provisoire de sa peine d’inéligibilité est annulée, de se présenter à l’élection présidentielle de 2027.
Des voix s’élèvent pour demander une révision des textes, après la condamnation de Marine Le Pen qui l’empêche de se présenter en 2027. François Bayrou invite le Parlement à « la réflexion sur l’état de la loi », pointant « les décisions potentiellement porteuses de conséquences irréversibles, (qui) ne sont pas susceptibles d’appel ». Le sénateur LR et avocat Francis Szpiner soutient lui un changement, affirmant que « la loi pose problème, car elle vide de son sens l’appel ».
Le tribunal a rendu son jugement, Marine Le Pen ainsi que huit eurodéputés sont condamnés dans l’affaire des assistants parlementaires. D’autres affaires sont également en cours. On fait le point.
Après sa condamnation à 5 ans d’inéligibilité avec application immédiate, Marine Le Pen a dénoncé « une décision politique » destinée à l’« empêcher de (se) présenter et d’être élue à l’élection présidentielle ». Pour autant, il y aurait « un chemin juridique étroit » pour voir une candidature » de la présidente du groupe RN de l’Assemblée, a déclaré son avocat. Quel est-il ?
Cette loi de moralisation de la vie publique, adoptée sous François Hollande, est souvent invoquée pour justifier la condamnation de la députée du Pas-de-Calais, notamment sa peine d’inéligibilité. Mais ce texte, bien que longuement cité par le tribunal dans son délibéré, n’a pas pu être utilisé. Explications.
Le Premier ministre affirme son « soutien » aux magistrats qui ont prononcé une peine d’inéligibilité à l’encontre de Marine Le Pen. François Bayrou dit toutefois avoir « des interrogations » au sujet de l’exécution immédiate de cette peine, il appelle le Parlement à se saisir de cette question.