Alors que cinq ans d’inéligibilité sont requis contre Marine Le Pen dans le cadre du procès des assistants parlementaires du FN, l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin s’indigne de ces réquisitions. Une prise de position choquante de la part du député du Nord estime Nathalie Delattre, invitée de la matinale de Public Sénat.
Dans le procès des assistants parlementaires du FN, le parquet a estimé que Marine Le Pen était au « centre » d’un « système organisé » visant à faire du Parlement européen la « vache à lait » du RN, au « mépris des règles démocratiques ». Cinq ans de prison, dont deux ans de prison ferme, et cinq ans d’inéligibilité ont été requis par l’accusation contre Marine Le Pen qui voit son avenir politique assombri.
À l’heure des réquisitions dans cette affaire de détournement de fonds publics, Marine Le Pen risque jusqu’à dix ans de prison et un million d’euros d’amende. Elle pourrait aussi se voir priver de candidature à la prochaine présidentielle, en raison de la loi Sapin II votée sous François Hollande, et mal prise en compte par la défense, qui impose des peines obligatoires d’inéligibilité pendant cinq ans en cas de condamnation.
Sur le plateau de Public Sénat, le député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a tancé la proximité idéologique entre le RN et le gouvernement de Michel Barnier, qui ne tiendrait que par la « bienveillance » de Marine Le Pen.
Le procès de Marine Le Pen et de 26 autres cadres et élus du Rassemblement national s’ouvre ce 30 septembre. Poursuivis pour détournement de fonds publics, ils sont soupçonnés d’avoir fait travailler des assistants d’eurodéputés, rémunérés sur fonds européens, pour le parti en France. Si l’activité des collaborateurs est désormais davantage encadrée, certains échappent aux contrôles. Décryptage.
Divisés sur le fait de soutenir ou non la proposition d’abrogation de la réforme des retraites que va porter le Rassemblement national fin octobre à l’Assemblée nationale, les membres du Nouveau front populaire cherchent un moyen d’éviter ce rendez-vous, sans renoncer à leur combat contre le report de l’âge légal de départ à 64 ans. Les élus communistes, rassemblés jeudi à l’occasion de leur rentrée parlementaire, espèrent s’appuyer sur l’examen du budget de la Sécurité sociale pour prendre de court les élus RN.
La mise en place d’un scrutin proportionnel pour les législatives fait partie des pistes de réforme envisagées par le nouveau Premier ministre Michel Barnier. Si de nombreuses formations politiques réclament sa mise en place, les modalités d’application font débat car ce mode de scrutin, réputé plus juste à l’égard des petits partis, présente aussi un risque d’instabilité parlementaire.
Alors qu’il espérait la majorité absolue, le RN doit finalement se contenter de la troisième place après les législatives. Au sein du parti, l’heure est donc au bilan et à la réorganisation, avec la démission de Gilles Pennelle, notamment chargé d’identifier des candidats pour ces élections anticipées. Un départ qui pose la question de la formation des militants du parti, épinglés durant la campagne pour leurs propos polémiques.
Après l’affaire des assistants parlementaires au Parlement européen, le RN est de nouveau visé par une enquête, cette fois-ci pour des soupçons de financement illégal durant la campagne présidentielle de 2022.
Annoncés proches d’une majorité absolue de sièges à l’Assemblée nationale, le RN et ses alliés, victimes du front républicain, sont balayés aux portes du pouvoir. Un échec majeur alors même que plusieurs projections donnaient une majorité absolue pour le RN après les résultats du premier tour.
Les résultats de ce second tour sont marqués par le score surprise du Nouveau Front populaire, qui arrive en tête avec entre 172 et 192 sièges. En seconde place, Ensemble obtiendrait 150 à 170 sièges. En troisième place, le Rassemblement national est loin de la majorité absolue avec 132 à 152 sièges. Public Sénat vous fait vivre en direct une soirée électorale qui s’annonce historique.
Avec plus de 220 désistements de candidats qualifiés pour le second tour des législatives en faveur du barrage républicain, la possibilité pour le Rassemblement national d’atteindre la majorité absolue dans la prochaine assemblée s’amenuise. Néanmoins, le parti de Marine Le Pen peut encore espérer se maintenir suffisamment haut pour faire l’appoint de sièges avec d’éventuels débauchages à droite.