Le Président de la République souhaite une loi spéciale pour accélérer la reconstruction de Mayotte. Ces dernières années, deux véhicules législatifs similaires ont déjà été adoptés par le Parlement. Explications.
Depuis le passage du cyclone Chido à Mayotte, plusieurs parlementaires de l’archipel demandent au gouvernement de décréter l’état d’urgence. Plusieurs d’entre eux souhaitent d’ailleurs mobiliser l’armée pour éviter un risque d’insurrection. Pourtant, le recours à l’état d’urgence n’est pas nécessaire pour mobiliser l’armée.
Quatre jours après le passage meurtrier du cyclone Chido à Mayotte, le gouvernement a déclenché l’état de « calamité naturelle exceptionnelle » pour une durée minimale d’un mois. Le dispositif est prévu par la loi 3DS de 2022 et n‘avait jamais été déclenché jusque-là.
Patrick Kanner demande à François Bayrou l’organisation au Sénat d’un débat « sur la situation exceptionnelle » à Mayotte, après le passage du cyclone Chido. Pour le président du groupe socialiste, ce débat doit conduire à des évolutions législatives, pour aider à la reconstruction de l’archipel dans l’urgence.
Avant l’examen du projet de loi spéciale au Palais du Luxembourg, les sénateurs ont observé une minute de silence en solidarité avec les Mahorais. « Au nom du Sénat, je tiens à exprimer notre soutien à nos compatriotes et à les assurer de notre mobilisation à leur côté pour les aider à surmonter cette terrible épreuve », a déclaré Gérard Larcher.
Après le passage dévastateur du cyclone Chido des élus de Mayotte on fait parvenir leurs témoignages à la rédaction de Public Sénat. Ils décrivent une situation apocalyptique.
Après le passage du cyclone Chido, qui a dévasté le territoire mahorais, l’aide d’urgence s’organise, malgré des conditions particulièrement difficiles. Aux côtés des services de l’Etat, les ONG peinent à mener à bien leur mission. Et c’est moins faute d’infrastructures que de fonds. Elles ont donc lancé des appels aux dons.
Le choix de François Bayrou de présider le conseil municipal de Pau, lundi, au lieu de se rendre au chevet des habitants de Mayotte dévasté par le cyclone Chido, choque la gauche du Sénat, alors que pour la droite, l’évènement ne donne pas lieu à polémiquer. Le Premier ministre s’est défendu devant les députés, estimant être sa « place de citoyen ».
Soixante-douze heures après le passage dévastateur du cyclone Chido, le ministère de l’Intérieur fait le point sur la situation dans l’archipel. Vingt-et-un morts sont pour le moment dénombrés et un couvre-feu sera instauré dès ce mardi 17 décembre.
Bruno Retailleau a annoncé avoir demandé au préfet de Mayotte d’activer l'article 27, adopté par la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) en 2023. Une disposition exceptionnelle qui doit rendre la gestion de crise « plus performante ».