En déplacement à la frontière italienne à Menton, le Premier ministre a estimé que le système mis en place en Italie, avec la redirection de migrants sur le territoire d’Albanie, le temps de traiter leur demande d’asile, ne peut pas s’appliquer en France.
Michel Barnier (38)
« De mémoire d’hommes, on n’a pas connu un épisode cévenol d’une telle violence depuis 40 ans », assure Michel Barnier. Après les violentes pluies sur le Centre-Est et Sud-Est de la France, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur sont allés au Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises ce vendredi 18 octobre. Plus aucun département ne se trouve en vigilance rouge « crue » ou « pluie-inondation ». Cependant, 10 de la moitié sud restent concernés par une vigilance orange. « L’épisode cévenol est terminé. Quelques averses sont encore possibles, mais sans commune mesure avec l’épisode pluvieux des deux derniers jours », a précisé Météo France. « Les interventions ont sauvé des vies » « Je pense à toutes les personnes qui ont été touchées dans leur vie quotidienne. C’est un traumatisme de subir ces inondations », a déclaré Michel Barnier. Le Premier ministre évoque 2 300 interventions de sapeurs-pompiers. « Elles ont sauvé des vies », souligne-t-il. Plus d’un millier de personnes ont aussi été déplacées. « On va maintenant rentrer dans la période d’évaluation des dégâts qui sont considérables, mais aussi des dépenses », poursuit le Savoyard. Michel Barnier a ensuite affirmé que « la prévention coûte moins cher que la réparation », en matière de catastrophes naturelles. « Avec le changement climatique, on doit se préparer à faire face à des risques et des catastrophes dans tous les domaines et de plus en plus souvent », ajoute-t-il, tout en appelant à une plus grande entraide au niveau européen. Le processus de catastrophes naturelles sera activé Bruno Retailleau actionnera le processus de catastrophes naturelles dans les communes concernées par l’épisode cévenol pour indemniser les personnes touchées. « Ce qui est important dans des événements climatiques aussi violents, c’est toute une chaîne, toute une culture de risque », indique le ministre de l’Intérieur. « C’est ce qui concerne l’amont », continue-t-il. Notamment avec l’application FR-Alert, un dispositif « très moderne qui transforme votre téléphone en petite sirène ». L’ancien patron des sénateurs LR se félicite que « tous les maires ont maintenant un plan communal de sauvegarde », alors qu’il y a une dizaine d’années « la France était très en retard ». Il s’agit d’un document visant à organiser les moyens communaux existants pour faire face aux situations d’urgence. Deux ministres sont aux côtés des sinistrés ce vendredi 18 octobre. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, est attendue à Chavanay (Loire). Elle se rendra ensuite, en début d’après-midi, à Davezieux (Ardèche), aux côtés de Nicolas Daragon, le ministre de la Sécurité du quotidien et Maire de Valence.
Commission mixte paritaire : comment la fragmentation parlementaire bouscule les rouages législatifs
Les élections législatives ont également bouleversé la composition des commission mixtes paritaires. Du côté de l’Assemblée nationale, la fracturation politique oblige à la mise en place d’un système d’alternance pour garantir une forme d’équilibre dans la répartition des sièges au sein de cette instance de négociation. Conséquence : les soutiens du gouvernement n’y seront plus nécessairement majoritaires.
En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Le Premier ministre, Michel Barnier a annoncé vouloir lancer « pour l’année prochaine » le chantier de « l’allocation sociale unique », afin « que le travail paie plus que l’addition des allocations ». Une proposition qui figurait dans le pacte législatif de la droite, mais déjà envisagé sous François Hollande et promise par Emmanuel Macron.
Budget : entre les divisions du bloc central et l’absence de majorité, le 49.3 paraît inévitable
Les hausses d’impôt ciblées sur les grandes entreprises et les plus fortunés, annoncées par Michel Barnier, continuent de diviser la majorité relative. Frondeur en chef, Gérard Darmanin continue de profiter de sa liberté retrouvée en jouant sa propre partition, au risque d’affaiblir le premier ministre. Tous ne ferment pourtant pas la porte à la hausse de la fiscalité.
Le Premier ministre a indiqué que la réforme constitutionnelle sur le corps électoral de Nouvelle-Calédonie, élément déclencheur des violences dans l’archipel, « ne sera pas soumise » au Congrès. Si cette annonce a soulevé la colère de certains membres du camp présidentiel, de nombreux élus, indépendantistes ou loyalistes, saluent la volonté d’apaisement affichée par le nouveau gouvernement.
Le sénateur de l’Allier et président du groupe Les Indépendants – République et territoires Claude Malhuret a profité de sa réponse à la déclaration de politique générale de Michel Barnier pour railler… le Nouveau Front Populaire.
Alors que le premier ministre a annoncé, mardi, lors de son discours de politique générale, que le texte sur le dégel du corps électoral « ne sera pas soumis au Congrès », ce passage a disparu de la version de son discours prononcée devant le Sénat. Il n’y a « pas de rétropédalage », assure-t-on de source gouvernementale. Michel Barnier a en revanche insisté sur la reconstruction économique, à peine évoquée devant les députés.
Michel Barnier condamne « l’escalade dangereuse des tensions » au Proche Orient
En ouverture de sa déclaration de politique générale au Sénat, le Premier ministre a condamné « avec la plus grande fermeté les nouvelles attaques de l’Iran contre Israël ». « Pour nous, pour la France, la sécurité d’Israël n’est pas négociable », a-t-il ajouté.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier a livré son analyse du discours de politique générale du premier ministre, en particulier sur les ambitions écologiques du nouveau gouvernement.
Les annonces fiscales du Premier ministre à l’Assemblée nationale provoquent déjà des débats au sein du « bloc central ». Au sein de la commission des finances du Sénat, certains se disent « interrogatifs » voire inquiets, en l’absence d’éléments plus précis. Chez les socialistes, plusieurs relèvent une ouverture sur les impôts des grandes entreprises ou des foyers les plus aisés, et attendent désormais les dispositions précises.