Le Premier ministre annonce ne pas augmenter les taxes sur l’électricité comme prévu initialement dans le budget pour 2025, accédant à une des demandes du Rassemblement national. Michel Barnier reprend en partie la disposition votée par le Sénat.
Trois textes budgétaires arrivent dans leur dernière phase d’examen, dont deux au début du mois de décembre. À plusieurs reprises, le gouvernement Barnier devrait recourir à l’article 49.3 avec le risque d’être censuré par l’Assemblée nationale en retour.
Pour le sénateur RN du Pas-de-Calais Christopher Szczurek, la motion de censure peut être « immédiate » en cas de « blocage complet » des mesures de pouvoirs d’achat mises en avant par Marine Le Pen. Mais elle n’est pas “inévitable »
Alors que tous les regards se tournent vers Marine Le Pen, qui menace désormais de voter une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, le sénateur Hervé Marseille, chef de file des centristes du Sénat, estime que les députés socialistes ont aussi une « responsabilité » à gauche de l’hémicycle.
Emmanuel Macron, tenu pour responsable de l’instabilité politique après la dissolution, est considéré comme un mauvais président par 76% des Français, un record pour le chef de l’Etat, qui enregistre un taux de rejet de 54%, selon le baromètre politique d’Odoxa-Mascaret, réalisé pour Public Sénat et la presse régionale. Face à lui, la cote de popularité du Premier ministre enregistre une forte remontée depuis le mois d’octobre, avec 42% d’opinions favorables et une cote d’adhésion à 37%.
Nous entrons dans la dernière séquence budgétaire et la motion de censure plane toujours sur Michel Barnier. L’hypothèse du vote d’une « loi spéciale » en cas de gouvernement démissionnaire, reconduisant recettes et dépenses de l’année dernière, revient en force. Explications.
Sur le plateau de Public Sénat, le président de l’Association des maires de France, David Lisnard a demandé au Premier ministre de tenir son engagement consistant à « augmenter les marges des collectivités ». Un engagement en contradiction avec le projet de loi de finances, selon lui.
Lors de la séance des questions au gouvernement au Palais du Luxembourg, ce mercredi 20 novembre, le Premier ministre a indiqué être favorable à la proposition de loi visant à assouplir le Zéro artificialisation nette, déposé début novembre au Sénat par Guislain Cambier (centriste) et Jean-Baptiste Blanc (Les Républicains).
Fustigeant les économies demandées aux collectivités territoriales dans le budget 2025, le président du groupe socialiste au Sénat a accusé le Premier ministre de « mettre à genoux les élus de la République au plan local ». « Je vous ai connu plus mesuré », lui a rétorqué Michel Barnier, sous les protestations de la gauche et les applaudissements de la majorité sénatoriale.
Invité de la matinale de Public Sénat, le maire (Horizons) de Nice, Christian Estrosi, a réagi à la menace de vote d’une censure du budget par le Rassemblement national, de nouveau brandie par Marine Le Pen ce mercredi. D’après lui, une telle décision pourrait conduire à une « crise économique et sociale » et à la « banqueroute ».
Depuis le congrès annuel des départements de France, le Premier ministre s’est dit prêt à ouvrir une « réflexion pluraliste » pour « évaluer, et remettre à plat le cas échéant » le non-cumul des mandats.
Invitée de la matinale de Public Sénat, Nathalie Delattre, la ministre chargée des relations avec le Parlement, précise les positions du gouvernement sur le budget alors que les sénateurs ont débuté l’examen du texte en commission. L’ancienne sénatrice exclut pour l’instant un allongement de la durée du temps de travail.