De nombreux Syriens fêtent encore le renversement de l’ancien dictateur, depuis le 8 décembre dernier, mais d’autres s’inquiètent aussi des signes annonciateurs du programme des islamistes radicaux arrivés au pouvoir. Pour le spécialiste de l’islam et du monde arabe, le principal défi du nouveau régime sera « dans quelle mesure la Syrie pourra réintégrer l’ordre international ». Interview.
Iran, Israël, bande de Gaza, Liban, Syrie… Emmanuel Macron a détaillé ce lundi devant les ambassadeurs les positions françaises sur les grands enjeux internationaux en cours au Proche et au Moyen-Orient. Le président de la République a notamment pointé du doigt le rôle de Téhéran dans les différentes crises en cours dans la région. « L’Iran est aujourd’hui un risque si nous le laissons hors du cadre », estime-t-il.
Le régime de Bachar al-Assad est tombé en Syrie après l’offensive victorieuse, ce week-end, des rebelles islamistes d’Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Le groupe compte dans ses rangs de nombreux djihadistes, dont quelques Français. Faut-il craindre un retour de certains d’entre eux ? Pour le spécialiste Thomas Pierret, cela n’est pas évident. En revanche, selon lui, une résurgence de Daech dans le pays est à craindre.
Après 24 ans de pouvoir, Bachar al-Assad a fui la Syrie, chassé par une offensive éclair du groupe islamiste Hayat Tahir Al-Sham. Une large partie du pays est désormais aux mains d’une coalition de rebelles, aux soutiens et intérêts divergents. De la Turquie à l’Iran, en passant par Israël, tour d’horizon des enjeux de la chute du régime Assad, qui bouleverse les équilibres régionaux.
La fuite du président syrien Bachar al-Assad, chassé par les rebelles islamistes en dépit du soutien de la Russie, rebat les cartes au Moyen-Orient. Pour le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, cette situation illustre l’affaiblissement d’une Russie incapable de maintenir ses ambitions internationales, car vampirisée par la guerre qu’elle a déclenchée en Ukraine.
Il y a un an, le 7 octobre 2023, le massacre perpétré par le Hamas en Israël entrainait une guerre qui dure désormais depuis un an. Des frappes meurtrières dans la bande de Gaza à l’extension du conflit au Liban, chronologie d’un an de guerre au Proche-Orient.
Ce week-end, les États-Unis ont multiplié les frappes au Moyen-Orient contre des groupes armés alignés sur Téhéran. Vendredi, 85 cibles ont été touchées en Irak et en Syrie. Dès le lendemain, des raids aériens ont ciblé une quinzaine de missiles houthistes au Yémen. David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'IRIS et rédacteur en chef d'Orients Stratégiques (L'Harmattan), donne son regard sur les enjeux géopolitiques de la région.