L’appel à manifester partout en France ce samedi 7 septembre précède l’arrivée de Michel Barnier à Matignon, pour protester « contre le coup de force présidentiel » et « pour la démocratie ». Il prend aujourd’hui une autre tournure.
Nomination du Premier ministre (33)
Cinquante jours après les élections législatives anticipées qui n'ont pas permis de dégager de majorité claire à l'Assemblée nationale, de nombreuses tractations, et moults revirements, Emmanuel Macron a finalement tranché. Jeudi 5 septembre, Michel Barnier (LR) a été nommé à Matignon afin de « constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays ». Retrouvez ici tous nos articles et analyses sur le futur gouvernement tant attendu.
Gabriel Attal : « Il y a une frustration à quitter mes fonctions au bout de huit mois seulement »
Dans son discours de passation, le Premier ministre sortant n’a pas caché sa déception de voir ses fonctions s’achever si tôt. Il assure toutefois quitter Matignon avec « le sentiment du devoir accompli », listant les nombreux chantiers à venir pour Michel Barnier.
Vidéo : la passation de pouvoir entre Gabriel Attal et Michel Barnier débute à Matignon
L’ancien et le nouveau Premier ministre se sont serré la main sur le perron de l’hôtel de Matignon, avant de s’éclipser pour s’entretenir en privé. Gabriel Attal et Michel Barnier prononceront ensuite chacun un discours.
Invité de l’émission Extra Local, sur Public Sénat, le 13 mai 2022, Michel Barnier estimait alors que la constitution d’un « bloc central » autour des macronistes à l’Assemblée n’était pas « bonne pour notre pays ». Il est nommé aujourd’hui Premier ministre et appelé par Emmanuel Macron à former un gouvernement « de rassemblement ».
Fort de son expérience politique, Michel Barnier a été choisi par Emmanuel Macron afin de « constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays » appelée de ses vœux après la dissolution de l’Assemblée nationale. Homme de droite, Michel Barnier aura la lourde tâche de composer des majorités au sein d’une Assemblée fracturée. Une mission pour laquelle sa longue expérience ministérielle pourra être un atout.
Matignon : Michel Barnier (LR) nommé Premier ministre
Après des semaines de tractations, le choix d’Emmanuel Macron pour succéder à Gabriel Attal à Matignon s’est porté sur Michel Barnier. Un homme de droite avec de l’expérience. Ancien ministre de Jacques Chirac, et Nicolas Sarkozy, commissaire européen… Il a été aussi candidat à la primaire LR pour la dernière élection présidentielle.
Alors qu’Emmanuel Macron poursuit les consultations pour Matignon, l’hypothèse Bernard Cazeneuve était discutée ce mardi en Bureau national du Parti socialiste. Par 38 voix contre 33, les socialistes ont rejeté un texte prévoyant de « ne pas censurer a priori un gouvernement de cohabitation mené par Bernard Cazeneuve ». Ce qui ne signifie pas pour autant que l’hypothèse Cazeneuve est définitivement écartée... Explications.
Le PS a écarté mardi soir un soutien inconditionnel à un gouvernement mené par l'ex-socialiste Bernard Cazeneuve, fragilisant cette option envisagée par Emmanuel Macron, toujours à la recherche d'un locataire pour Matignon.
Hypothèse Cazeneuve à Matignon : la position du PS suspendue à la décision du bureau national
Toujours pas de Premier ministre. Ce matin, l’hypothèse de Xavier Bertrand galopait en tête, après l’appel d’Emmanuel Macron à Bruno Retailleau, Gérard Larcher et Laurent Wauquiez. Mais la promesse de censure du RN a fait perdre de la crédibilité à cette option. Reste alors la possibilité de nommer Bernard Cazeneuve. Une hypothèse testée par le Président, qui a contacté un à un tous les partis du NFP depuis dimanche. L’ancien socialiste pourrait ne pas être censuré par le RN, mais il provoque de sérieux remous au sein du NFP et plus particulièrement du Parti socialiste. Ce dernier doit tenir ce soir un bureau national, pour discuter de la stratégie à tenir. Un moment décisif ?
Le chaos politique français continue d’intéresser la presse internationale, qui attend que s’échappe enfin la fumée blanche et qui voit en Emmanuel Macron le responsable de la situation d’instabilité que nous vivons actuellement.
Le président du Conseil économique et social (CESE) circule comme potentiel Premier ministre, alors qu’Emmanuel Macron peine à trouver un profil politique qui fasse consensus pour construire des majorités à l’Assemblée nationale. Interrogés par Public Sénat sur l’hypothèse d’une nomination de Thierry Beaudet à Matignon, les sénateurs de gauche comme de droite s’interrogent sur la ligne politique qui pourrait être celle de cet ancien instituteur.
Dans le flou des consultations politiques, Emmanuel Macron recevait ce matin Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre de François Hollande. Si l’ancien socialiste dispose encore de soutiens à gauche, le PS refuse de trancher la question en l’absence de nomination à Matignon.