Sous la pression de la droite et du RN, la publication du décret de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a été repoussée « à la fin de l’été » par François Bayrou. Un délai qui n’épuise pas les questions qui restent autour de cette révision de la stratégie qui doit permettre à la France d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Plusieurs sénateurs et députés, aux côtés d’anciens dirigeants du secteur de l’électricité, demandent au gouvernement de suspendre la publication dans les prochains jours de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Ils estiment que les arbitrages de ce décret vont peser sur le pouvoir d’achat des Français et la compétitivité des entreprises.
Le remerciement surprise de Luc Rémont, vendredi, à la tête d’EDF, révèle les tensions entre l’entreprise publique et l’Etat. Alors que la France s’est réengagée dans le chemin du nucléaire avec des programmes ambitieux, qui prennent déjà du retard, les sénateurs craignent pour la suite.
Alors que les Etats-Unis changent de stratégie et se rapprochent de la Russie, Emmanuel Macron se dit prêt à « ouvrir la discussion » sur l’élargissement à l’Europe de la dissuasion nucléaire française. Pour le sénateur LR Cédric Perrin, la question prioritaire est d’abord celle « des moyens ». Mais pour la socialiste Hélène Conway Mouret, le sujet s’impose.
Dans une étude publiée ce mardi 25 février, l’Union fédérale des consommateurs épingle les effets délétères de la nouvelle régulation du marché de l’électricité, qui doit venir remplacer l’ARENH l’année prochaine, le dispositif qui encadre depuis 2011 une partie de la production d’origine nucléaire. De son côté, le ministère de l’Economie table plutôt sur une baisse des prix l’année prochaine. Explications.
Avec 220 voix, la proposition de loi de la majorité sénatoriale sur la programmation de l’énergie a été adoptée ce 16 octobre. Le texte vise à maintenir une part de nucléaire des deux tiers, pour un tiers d’énergies renouvelables, dans le mix énergétique. Une initiative soutenue par la ministre de l’Energie.
Le Sénat a ouvert l’examen de sa proposition de loi sur la programmation nationale de l’énergie. Dans un compromis avec le gouvernement, la majorité sénatoriale propose d’aller vers une hausse de 27 gigawatts de la production d’électricité nucléaire. Un choix critiqué à gauche, en raison des incertitudes sur la technologie des nouveaux réacteurs et de leur financement.
Aligné sur la trajectoire de relance du nucléaire initiée par le gouvernement, le Sénat se dit favorable dans un rapport à la construction de 14 nouveaux réacteurs de type EPR 2. Mais la commission d’enquête recommande aussi de prolonger la durée de vie des réacteurs au-delà de 60 ans, alors que des travaux sont déjà engagés pour leur permettre de fonctionner jusqu’à 50 ans.
Réponse de la droite sénatoriale face à l’absence de projet de loi de programmation sur l’énergie, une proposition de loi définissant la stratégie quinquennale du pays a été adoptée ce 29 mai en commission. Le texte acte notamment la relance de l’énergie nucléaire.
Auditionné par la commission d’enquête sénatoriale portant sur la production, la consommation et le prix de l'électricité, l’ingénieur et enseignant, fondateur du think tank The Shift Project, estime que « s’il y a une suppression durable de l’approvisionnement électrique, le fonctionnement du monde serait extrêmement perturbé ».
Le collège de l’ASN a présenté ce jeudi matin, le bilan de l’année 2023, « marquée par de nouvelles ambitions en matière nucléaire ». S’ils ont tous fait part d’une satisfaction globale, ils pointent cependant « la présence de signaux faibles (…), observés dans un contexte général de manque de moyen, parfois financiers mais surtout humain ».
Le gouvernement a décidé de ne pas présenter de projet de loi sur la stratégie énergétique de la France et de passer par un décret. La loi Energie Climat de 2019 prévoyait pourtant que la programmation énergétique fasse l’objet d’un texte législatif.