Après la déclaration de la France de reconnaître l’Etat de Palestine au mois de septembre, plusieurs pays suivent la dynamique lancée par Paris. Si jusqu’alors les Etats-Unis n’avaient pas réagi, le phénomène prenant de l’ampleur, Washington s’agace, menace et sanctionne.
Après vingt et un mois de guerre dans la bande Gaza, le cap de 60 000 morts vient d’être franchi. Morts sous les bombardements ou morts de faim, un tiers de la population passe aujourd’hui plusieurs jours sans manger. Depuis dimanche, Israël a autorisé le largage de nourriture dans la bande de Gaza. Mais les ONG humanitaires estiment que cela ne suffira pas à faire face à la famine rampante qui ravage le territoire.
L’annonce d’Emmanuel Macron en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine marque l’aboutissement d’un long processus politique. Paris assume aujourd’hui un rôle moteur pour faire émerger un État palestinien viable. Récit d’un long itinéraire diplomatique.
Emmanuel Macron profitera de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre pour annoncer la reconnaissance d’un Etat palestinien par la France. L’aile droite du socle gouvernemental dénonce une décision précipitée qui ne respecte pas certains des engagements pris le chef de l’Etat. La gauche salue une étape décisive pour la mise en place d’une solution « à deux Etats ».
Ce jeudi 24 juillet, le président de la République a fait part de son intention de reconnaître officiellement l’État de Palestine en septembre lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Retour près de onze ans en arrière, le 11 décembre 2014, quand le Sénat avait adopté une résolution invitant le gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine.
En annonçant que la France allait reconnaître l’État de Palestine à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre, Emmanuel Macron tente de créer une dynamique et un effet d’entraînement pour les pays occidentaux. Néanmoins, les conséquences opérationnelles de cette reconnaissance devraient être limitées.
Dans un message posté sur X et Instagram jeudi soir, le président français Emmanuel Macron a annoncé vouloir reconnaître l’Etat de Palestine en septembre prochain à l’occasion d’une conférence onusienne. Israéliens et Américains fustigent la décision française tandis que l’Allemagne déclare ne pas envisager une reconnaissance « à court terme ». A ce jour, 142 Etats reconnaissent l’Etat palestinien soit les trois quarts des pays membres de l’ONU.
La France va reconnaître l'Etat de Palestine en septembre à l'ONU, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron, espérant créer une dynamique collective en ce sens, une décision aussitôt décriée par Israël comme une « récompense de la terreur » et « fermement » rejetée par les Etats-Unis.
À Paris, responsables de gauche – Marine Tondelier, Olivier Faure et Fabien Roussel -, ONG et associations ont appelé ce mardi 17 juin d’une seule voix la France à reconnaître officiellement l’État de Palestine. Un geste présenté comme « un impératif moral, une nécessité politique et une exigence stratégique ».
Après l’annonce d’Emmanuel Macron, dans une interview accordée à C à Vous le 8 avril dernier, d’une reconnaissance de la Palestine en juin prochain, le sénateur Les Républicains, Roger Karoutchi, a adressé une lettre ouverte, signée par 107 sénateurs, au président de la République estimant que « les conditions ne sont pas remplies pour cette reconnaissance ».
Une étude du think thank Destin Commun « bat en brèche la vision d’une France polarisée autour du conflit au Proche-Orient ». La plupart des Français n’ont pas choisi de camp et ont autant de compassion envers la communauté juive que des victimes civiles à Gaza. Ils se déclarent également inquiets par l’antisémitisme et l’islamophobie dans l’hexagone.
Depuis le 28 août, Israël a lancé une vaste opération en Cisjordanie pour neutraliser des groupes armés présents dans le nord des territoires palestiniens. Une opération qui pourrait se prolonger et fait craindre à la communauté internationale une aggravation de la situation au Proche-Orient.