« La France reconnaissante vous accueille », a déclaré le président de la République pour la panthéonisation de Missak Manouchian et de sa femme Mélinée, lors d’une cérémonie émouvante. A travers lui, ce sont ses 23 compagnons d’armes fusillés par les nazis, et tous les Francs-tireurs et partisans - main-d’œuvre immigrée, les FTP-MOI, à qui la France rend hommage. « La France de 2024 se devait d’honorer ceux qui furent 24 fois la France », a affirmé Emmanuel Macron.
Petit-fils d’un militant communiste qui a combattu avec Missak Manouchian, le sénateur Pierre Ouzoulias estime que la panthéonisation de ce résistant fusillé par les Allemands scelle « la réconciliation » des Résistances communistes et gaullistes autour de « la vocation fortement universelle et universaliste de la France ».
Missak Manouchian et sa femme Mélinée font leur entrée ce mercredi 21 février au Panthéon, 80 ans après avoir été fusillé au Mont-Valérien. De survivant au génocide arménien à symbole de la résistance étrangère, la panthéonisation de Manouchian est aussi le fruit d’un débat historique nourri partagé entre les défenseurs d’un attachement viscéral à l’Histoire et la reconnaissance d’un symbole au-delà d’une personne, d’un couple, d’une histoire.
La finaliste de la dernière élection présidentielle et présidente du groupe Rassemblement National à l’Assemblée nationale a annoncé sa présence à la panthéonisation « malgré les propos outrageants » tenus par le chef de l’Etat dans L’Humanité ce lundi 19 février qui avait indiqué que le Rassemblement National et Reconquête « seraient bien inspirés » de ne pas s’y rendre.
Joséphine Baker, première femme noire à être entrée au Panthéon, n’hésita pas durant la seconde guerre mondiale à lutter contre l’occupant nazi. La star des années folles mit sa célébrité au service de la Résistance.