Le 31 octobre prochain, les députés RN inscriront, dans leur niche parlementaire, une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites. « Un piège » pour la gauche, qui ne compte pas se laisser dicter l’agenda social par la formation d’extrême droite. Députés et sénateurs de gauche comptent faire plier le gouvernement par des amendements au projet de loi de financement de la Sécurité Sociale et leur propre texte d’abrogation.
Ce vendredi, l’essayiste et enseignant à Sciences Po David Djaïz était l’invité de la matinale de Public Sénat. Il est revenu sur la nomination de Michel Barnier à Matignon, le rôle du Parti socialiste dans la séquence actuelle, ainsi que sur les solutions qu’il voit pour sortir de la crise politique.
Avec la nomination, début septembre, d’un nouveau Premier ministre et l’absence de gouvernement, la rentrée parlementaire prend une tournure incertaine. Une situation dans laquelle le groupe socialiste du Sénat se voit peser, comme « premier groupe d’opposition ».
Depuis la nomination de Michel Barnier à Matignon, la ligne du Parti socialiste opposée à Olivier Faure multiplie les prises de parole tenant sa direction pour responsable dans l’échec de la nomination de Bernard Cazeneuve. Une accusation dont elle se défend, alors que le parti à la rose souhaite peser davantage à gauche.
Dans un communiqué, le Parti socialiste annonce qu’il votera la censure du gouvernement de Michel Barnier, tout juste nommé Premier ministre. Pour le parti, le nouveau chef de l’exécutif « ne dispose ni de la légitimité politique, ni de la légitimité républicaine » pour gouverner.
Dans le flou des consultations politiques, Emmanuel Macron recevait ce matin Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre de François Hollande. Si l’ancien socialiste dispose encore de soutiens à gauche, le PS refuse de trancher la question en l’absence de nomination à Matignon.
Lors de ses universités d’été, le Parti socialiste a organisé un meeting de dernière minute, en présence de Lucie Castets et de représentants des autres partis du Nouveau Front populaire. Cet événement n’est pas étranger aux débats qui secouent le parti à la rose, dont deux tendances souhaitent prendre leur distance avec l’alliance des partis de gauche. Assez pour faire tanguer le NFP ?
Aux universités d’été du parti socialiste, les désaccords internes sur la stratégie pour Matignon se laissent voir. En apparence, l’ambiance est joviale, mais les débats sont tendus. Si tous les socialistes s’accordent sur les mesures qu’ils veulent voir appliquées par un éventuel gouvernement de gauche, la méthode ne fait pas consensus.
Emmanuel Macron poursuit ses consultations sur le futur Premier ministre. Si l’hypothèse Lucie Castets à la tête d’un gouvernement NFP a été écartée, les noms d’autres personnalités de gauche circulent pour occuper l’Hôtel de Matignon.
On s’attendait à un bureau national à couteaux tirés ce mardi midi au Parti socialiste. Pas encore d’implosion en vue mais des oppositions se sont fortement manifestées. L’opposition interne à Olivier Faure réclame une « Convention » pour « clarifier la stratégie » du PS et veut « reprendre les discussions avec le Président de la République ».
Alors que les leaders du Nouveau Front Populaire seront reçus ce vendredi 23 août à l’Elysée, la nomination de Lucie Castets à Matignon paraît toujours incertaine. Sur fond de division à gauche sur la place de LFI au sein du NFP, Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat assure que cette réunion sera l’occasion pour Lucie Castets de s’imposer comme la figure de l’union de la gauche. Entretien.
Au Parti socialiste, les opposants à la ligne d’Olivier Faure demandent une discussion sur la stratégie à gauche, au travers d’une “convention nationale”, avec le vote des militants socialistes. Le Premier secrétaire n’a pas donné suite.