L’hypothèse d’une liste commune à gauche pour les élections européennes de 2024 s’éloigne de plus en plus. Malgré les appels du pied de la France insoumise, EELV, le PS et le PCF entendent conduire des listes indépendantes. Au-delà des différences programmatiques qui fracturent la gauche, les européennes sont aussi une occasion pour les petits partis de reprendre du poil de la bête et de bousculer le rapport de force au sein de la Nupes.
Le PS et EELV ont trouvé un accord pour partir sur des listes communes dans 14 départements pour les sénatoriales de septembre prochain. « Un accord historique », salue le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet. L’union n’a cependant pas été possible dans plusieurs départements. De son côté, LFI accuse le PS, le PCF et EELV d’« enterrer la NUPES pour les sénatoriales de 2023 ». En réalité, c’est le nombre très faible de grands électeurs proches de LFI qui explique la situation.
Invité de notre matinale, le Premier secrétaire adjoint du Parti socialiste est revenu sur l’élargissement de la Nupes, en estimant que « le rassemblement de la gauche » devait se recentrer et inclure Bernard Cazeneuve. Le but pour lui, éviter le « social-populisme » porté par « une partie de LFI. » Sur les élections européennes, le maire de Rouen exclut une liste avec LFI, mais évoque une liste commune avec Place publique et les EELV.
Invité ce mercredi 7 juin de la matinale de Public Sénat, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, annonce qu’il ne participera plus aux travaux parlementaires initiés par la présidente de l’Assemblée nationale, notamment sur la réforme des institutions, si celle-ci prononce, comme annoncée, l’irrecevabilité des amendements d’abrogation de la retraite à 64 ans.