Hilarité au Sénat. Le sénateur communiste Ian Brossat a interrogé lors des questions au gouvernement, la ministre de la Culture, Rachida Dati, sur la venue de Gabriel Attal sur le plateau de France Info alors que Valérie Hayer y était interrogée. L’ex-Garde des Sceaux a déclenché les rires de l’hémicycle en affirmant que la présidente de Radio France lui avait « proposé », voire « contraint à venir sur le plateau ».
La proposition de loi de réforme de l’audiovisuel public du président de la commission de la culture du Sénat Laurent Lafon sera examinée les 23 et 24 mai prochains par l’Assemblée nationale. Le sénateur centriste espère qu’elle sera adoptée surtout qu’il a reçu le soutien de la ministre de la Culture Rachida Dati.
Invité de Parlement Hebdo, Francis Szpiner défend la création d’un groupe de droite dissident dans la capitale, avec les élections municipales de 2026 en ligne de mire. Le sénateur et conseiller de Paris ne croit pas à une élection de Rachida Dati, nommée ministre de la Culture en janvier dernier.
Pour sa première audition en tant que ministre de la Culture, Rachida Dati a annoncé que la réforme de l’audiovisuel public sera examinée par le Parlement dans les prochains mois. Une réforme qui pourrait s’accompagner « d’une sanctuarisation de son financement »
Suite à la nomination de Rachida Dati au gouvernement, la droite parisienne doit élire son, ou plutôt, sa nouvelle cheffe. En effet, la sénatrice Catherine Dumas est pressentie pour prendre les rênes du groupe “Changer Paris”, qui allie LR, centristes et indépendants de droite, au Conseil de Paris. Mais en coulisses, la nouvelle ministre de la Culture continue de dicter son tempo, de quoi agacer ses anciens camarades, qui ne veulent pas, pour autant, froisser cette figure populaire de l’opposition à Anne Hidalgo.
Le sénateur écologiste de Paris ne mâche pas ses mots à l’égard du chef de l’État, au lendemain de sa prestation télévisée. L’ancien candidat à la présidentielle appelle à la démission de la ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castéra. « Parce qu’elle n’est compétente », reproche-t-il.
En confirmant précocement sa volonté de concourir pour les prochaines municipales à Paris, la nouvelle ministre de la Culture, qui va quitter la présidence du groupe LR au Conseil de Paris mais pourrait continuer à y siéger, marque son territoire dans la capitale. Déboussolée par son entrée au gouvernement, la droite locale continue de s’interroger sur l’attitude à adopter. Au sein du camp présidentiel, la candidature de Rachida Dati vient aussi chiffonner plusieurs ambitions électorales.
Le président du groupe Renaissance (RDPI) au Sénat considère que le président de la République a réussi son « rendez-vous avec la Nation », hier en conférence de presse, « en parlant du réarmement de la France sous toutes ses formes ».
Les Républicains refusent d’accuser le coup après le ralliement de Rachida Dati à Emmanuel Macron. Pour beaucoup, le départ d’une figure emblématique du parti ne bouscule pas les équilibres politiques nationaux. Pourtant, elle pourrait contraindre la droite parisienne à se repositionner d’ici les prochaines municipales.
L’arrivée de Rachida Dati au ministère de la Culture quinze ans après son passage place Vendôme est la prise de guerre de l’exécutif faite aux Républicains, qui accusent encore le coup. Figure du quinquennat de Nicolas Sarkozy, l’ancienne garde des Sceaux avait déjà parfois dû faire face à l’hostilité de son camp et de l’institution dont elle avait la charge en portant plusieurs réformes contestées.
Face à l’arrivée de Rachida Dati au gouvernement, les LR ne peuvent que regretter un « coup de tonnerre », qui affaiblit un peu plus une droite qui relevait la tête depuis le texte immigration. Ce « coup de com’ » impacte les élus LR de la capitale, alors que Rachida Dati vise la mairie. « La droite parisienne est déboussolée », selon l’ancien sénateur de droite, Philippe Dominati.
La nomination de Rachida Dati à la tête du ministère de la Culture suscite de nombreuses attentes mais aussi des inquiétudes au sein de la Haute assemblée. La nouvelle ministre va souffrir de la comparaison avec sa prédécesseure Rima Abdul Malak dont la méthode de travail était appréciée sur tous les bancs. L’audiovisuel public est le gros chantier sur lequel elle est attendue.