Le sénateur socialiste des Landes, Éric Kerrouche, entend « protéger la Constitution ». Avec son groupe, il a déposé une proposition de loi visant à clarifier la procédure de révision constitutionnelle, en réponse aux intentions du Rassemblement national de modifier la Constitution sur la question migratoire. Présenté comme un « rempart institutionnel », ce texte sera examiné au Sénat le 6 novembre.
Alors que s’ouvrent les débats budgétaires au Palais Bourbon, le Rassemblement national a présenté jeudi ses propres orientations financières. Le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella entend redynamiser le pouvoir d’achat des Français, tout en visant les 36 milliards d’euros d’économies, avec des coupes qui reposent notamment sur l’immigration et les politiques européennes. Décryptage.
En 2025, les Français affichent un niveau de pessimisme record sur la situation politique et sociale du pays. C’est le principal enseignement de la nouvelle édition de l’enquête annuelle « Fractures françaises 2025 », réalisée par Ipsos. Et au cœur de ce paysage fragmenté, un constat s’impose, le Rassemblement national (RN) apparaît comme le seul parti à tirer profit de ce climat d’instabilité.
Alors qu’il s’est engagé ce matin à ne pas recourir à l’article 49-3, Sébastien Lecornu reçoit dans la foulée les forces d’opposition à Matignon ce vendredi. Premier sur la liste, le Rassemblement national a « le sentiment de vivre un jour sans fin », et attend de pied ferme le discours de politique générale, envisagé en début de semaine prochaine, rappelle la patronne du parti.
Le maire de Fréjus (Var) et vice-président du Rassemblement national, David Rachline, comparaît ce mardi devant le tribunal correctionnel de Draguignan. Il est poursuivi pour prise illégale d’intérêt. Le parquet requiert une amende de 30 000 euros, dont 20 000 avec sursis et une peine d’inéligibilité d’un an.
Avant la nomination du nouveau gouvernement, la pression monte autour d’une taxation des plus hauts patrimoines demandée par la gauche. Le RN y est fondamentalement opposé, comme l’a rappelé son porte-parole, Laurent Jacobelli, dans la matinale de Public Sénat.
C’était au tour du Rassemblement national cet après-midi d’être entendu par Sébastien Lecornu. A la fin du mois de juillet, Marine Le Pen avait tenu à rappeler les grandes lignes budgétaires du parti, dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, François Bayrou.
Déjà formulée par Marine Le Pen en 2022, l'idée d'un impôt sur la fortune qui taxerait avant tout les actifs financiers, est ramenée sur la table par le RN. Une mesure « populiste » dans la forme, et qui ne s’adresserait pas réellement aux classes moyennes et populaires, selon l’économiste Simon-Pierre Sengayrac.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.
Le Rassemblement national pose ses conditions en vue des négociations avec le futur gouvernement de Sébastien Lecornu : « Pas de hausse des impôts pour les Français qui travaillent » et « pas d’atteinte à leurs droits fondamentaux ». La question d’une dissolution reste en suspens, dans l’attente d’éventuels accords.
Le président du Rassemblement national se dit prêt à rencontrer le nouveau Premier ministre, dans le cadre du cycle de consultations organisé par Matignon avec les partis politiques. Il avertit néanmoins : sans « politique de rupture » par rapport à Michel Barnier et à François Bayrou, les députés du RN censureront le nouveau chef de gouvernement.
Différents représentants du RN, dont Marine Le Pen et Jordan Bardella, ont fustigé vendredi soir la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, signe selon eux que l’exécutif ne compte pas infléchir sa ligne politique. Appelant à un retour aux urnes pour démêler la crise politique, le RN pourrait censurer le nouveau chef de gouvernement dès que ses orientations budgétaires seront connues.