Le vice-président du Rassemblement national, reconnu coupable ce lundi 31 mars de détournement de fonds publics par le tribunal correctionnel de Paris, a notamment été condamné à 6 mois ferme sous bracelet électronique et à une peine d’inéligibilité de 3 ans. Il pourra toutefois aller au bout de son mandat de maire de Perpignan, qui s’achève en 2026.
La popularité de Jordan Bardella auprès des adhérents RN permet à ces derniers de relativiser les conséquences judicaires d’une condamnation de Marine Le Pen. Ils sont 44% à penser que cela ne changerait rien pour le parti, selon un sondage Odoxa réalisé avant l’annonce du verdict, dans le procès des assistants européens de l’ex-FN.
Mise en examen pour « détournement de fonds publics » dans l’affaire d’emplois supposés fictifs d’eurodéputés de son parti, la députée RN a été condamnée en première instance à une peine d’inéligibilité. Une conséquence d’un texte de 2016, la loi Sapin II.
L’ex-candidate à la présidentielle du Rassemblement national saura ce lundi 31 mars si elle est condamnée ou non dans l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés FN. Elle risque notamment une peine d’inéligibilité, qui mettrait en danger ses ambitions pour la course à l’Élysée en 2027. Une telle décision de justice constituerait alors « un big bang politique », selon le maire (PS) de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, pour qui « toute la donne serait modifiée sur le plan politique ».
Un jugement rendu ce lundi 31 mars pourrait empêcher Marine Le Pen de participer à la prochaine élection présidentielle. Malgré sa situation judiciaire délicate, la députée du Pas-de-Calais se classe en tête du palmarès des personnalités politiques pour lesquelles les Français éprouvent le plus de sympathie, avec une cote d’adhésion à 37%, selon le baromètre d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale.
À trois jours de la décision du tribunal correctionnel dans l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national, les élus du parti alternent entre discrétion ou sérénité. Plusieurs espèrent que leur candidate sera en mesure de se présenter à la présidentielle, alors que le réquisitoire défend une inéligibilité avec application immédiate.
Le gouvernement a annoncé mercredi 26 février le réexamen des accords de 1968 qui lient la France et l’Algérie. François Bayrou a menacé de les remettre en cause à l’issue de cette procédure. « Le compte n’y est pas », a regretté le député de l’Yonne et porte-parole du Rassemblement national Julien Odoul, invité ce jeudi sur Public Sénat. « Ça fait des années qu’il faut engager un rapport de force avec l’Algérie, (...) on en est toujours au stade de la réflexion », déplore le parlementaire.
Le sénateur communiste Ian Brossat a estimé ce mercredi après-midi que la candidature de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel avait été validée grâce à l’abstention du Rassemblement national. Il a interrogé le gouvernement sur l’hypothèse d’un retour de faveur de la part de Richard Ferrand, alors que l’avenir politique de Marine Le Pen pourrait dépendre d’une décision très attendue des Sages de la rue Montpensier sur les exécutions provisoires de peine.
Le chef de file du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy, sur le budget 2025, a dénoncé l'accord conclu en commission mixte paritaire ce 31 janvier. Les parlementaires de Marine Le Pen vont décider leur position lundi, vis-à-vis de la motion de censure.
François Bayrou a laissé entendre mardi qu’il comptait scinder le projet de loi sur la fin de vie en deux volets : l’un sur les soins palliatifs, l’autre sur l’aide légale à mourir. Invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, le député RN Laurent Jacobelli ne voit pas cette proposition du Premier ministre d’un mauvais œil. « Le bon signal est que le Premier ministre a identifié qu'il y a un vrai problème sur les soins palliatifs », a-t-il souligné.
Invité ce mercredi de la matinale de Public Sénat, Laurent Jacobelli a critiqué la proposition de la ministre déléguée au Travail et à l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet. Mardi, la responsable avait émis l’idée de taxer davantage certains retraités pour financer la protection sociale. Pour le Rassemblement national, « la ligne rouge serait très clairement franchie » si cette mesure devait être réellement mise en débat, a prévenu le député de Moselle. L’élu ne ferme pas la porte au vote d’une censure, ni à l’adoption du budget.
Le décès de Jean-Marie Le Pen, mardi, a provoqué des rassemblements dans plusieurs villes françaises pour célébrer sa disparition. « Je trouve nul de se réjouir de la mort d’un homme », a pour sa part, exposé le député et porte-parole du Parti socialiste Jérôme Guedj, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi matin. L’élu a toutefois rappelé qu’il ne fallait pas « édulcorer le parcours » de l’ex-figure du Front national.