Arrivé en troisième position avec le Rassemblement national, le président des Républicains qui a choisi de s’allier avec Jordan Bardella dénonce une « tambouille politicienne » après les résultats du second tour. Éric Ciotti fustige ainsi une alliance entre Ensemble et le Nouveau Front populaire et accuse Emmanuel Macron d’être un « kamikaze de la République ».
Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a estimé que la progression enregistrée par son parti au second tour des législatives, sans lui permettre de s’imposer à l’Assemblée nationale, annonçait « la victoire de demain ».
L'alliance des principaux partis de gauche est sortie en tête du second tour des élections législatives, ce dimanche 7 juillet, devant la majorité sortante et le Rassemblement national dont la progression a été stoppée par un front républicain. La France insoumise reste majoritaire au sein du bloc de gauche, avec 68 à 74 sièges, mais désormais talonnée par le Parti socialiste, qui devrait récupérer entre 63 à 69 sièges.
Les résultats de ce second tour sont marqués par le score surprise du Nouveau Front populaire, qui arrive en tête avec entre 172 et 192 sièges. En seconde place, Ensemble obtiendrait 150 à 170 sièges. En troisième place, le Rassemblement national est loin de la majorité absolue avec 132 à 152 sièges. Public Sénat vous fait vivre en direct une soirée électorale qui s’annonce historique.
De nombreux textes de loi adoptés par le Parlement n’ont pas encore été exécutés faute de décrets d’application. Le gouvernement pourrait accélérer sur leur publication au Journal officiel dans les prochains jours, afin de sécuriser certaines réformes clés en cas d’alternance. Car même si le nouveau gouvernement, quel qu’il soit, a l’obligation d’exécuter les textes déjà votés, il dispose aussi d’une certaine marge de manœuvre sur leurs modalités d’application.
Face à la possibilité d’une majorité absolue pour le RN après les élections législatives, l’hypothèse d’une grande coalition allant de la gauche aux Républicains fait son chemin. Comment trouver une majorité dans ces circonstances ? Pour le sénateur communiste Ian Brossat, mieux vaut « un peu d’incertitude » à l’Assemblée que « le chaos » avec une majorité RN.
Parmi la vague de désistements avant ce second tour des élections législatives, quatre viennent de candidats du RN ou soutenus par le parti. À l’exception d’une candidate du Calvados, dont le retrait survient après la diffusion d’une photo d’elle portant un képi nazi, tous se désistent pour éviter l’élection d’une personnalité du Nouveau Front populaire.
Le premier tour des législatives anticipées trahit la lente progression du Rassemblement national dans la capitale, sans que le parti de Marine Le Pen ne parvienne à s’imposer dans aucune circonscription. Le bloc de gauche reste très largement plébiscité, notamment dans l’est de la capitale, tandis que la macronie, en net recul, se replie sur les anciens bastions de droite et leurs électeurs.
Le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire ont déjà remporté plusieurs dizaines de sièges à l’issue du premier tour des élections législatives dimanche. Relativement fracturée, la carte électorale des premiers députés élus reflète en partie les rapports de force qui se sont installés à l’échelon régional ou local ces dernières années.
Les candidats qualifiés ont jusqu’au 2 juillet, 18 heures, pour se déclarer au second tour des élections législatives. Dans les 311 circonscriptions en situation de triangulaire voire de quadrangulaire, les premiers désistements sont déjà annoncés, du côté d’Ensemble et du Nouveau Front populaire. Systématiquement, l’objectif est de faire barrage à un candidat du Rassemblement national.
Au sein du bloc de gauche, le barrage républicain contre le Rassemblement national, qui s’est mis en place à l’annonce des résultats du premier tour des législatives anticipées, n’est pas complétement uniforme. À la différence de ses alliés, La France insoumise ne met pas toutes les triangulaires dans lesquelles le RN s’est qualifié au même niveau.
Le président du Rassemblement national a demandé la tenue d’un débat avec le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, afin de « débattre projet contre projet ». Une proposition qu’a déclinée le leader insoumis.