Face à l’arrivée de Rachida Dati au gouvernement, les LR ne peuvent que regretter un « coup de tonnerre », qui affaiblit un peu plus une droite qui relevait la tête depuis le texte immigration. Ce « coup de com’ » impacte les élus LR de la capitale, alors que Rachida Dati vise la mairie. « La droite parisienne est déboussolée », selon l’ancien sénateur de droite, Philippe Dominati.
Après un an et demi passé au ministère de la Culture, Rima Abdul-Malak a transmis le flambeau à Rachida Dati vendredi 12 janvier. À l’occasion de la passation des pouvoirs, elle a évoqué son parcours et tenu à assumer la « liberté » de parole qui a certainement pesé dans son éviction.
Le premier Conseil des ministres du gouvernement Attal s’est tenu ce 12 janvier à l’Élysée. Fait rare, le traditionnel compte-rendu qui suit la réunion ministérielle n’a pas eu lieu. Le président de la République devrait s’exprimer en début de semaine prochaine.
Stéphane Séjourné, patron du parti Renaissance et président du groupe Renew au Parlement européen, a été nommé le 11 janvier ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. L’eurodéputé succède à Catherine Colonna, dans un contexte marqué par les guerres en Ukraine et au Proche Orient.
Entre un gouvernement marqué à droite, avec peu de renouvellement, qui paraît resserré, où les femmes n’occupent pas de poste clef et la surprise Rachida Dati, qui affaiblit encore les LR, Emmanuel Macron semble loin de la « régénération » promise avec son remaniement.
Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont choisi de miser sur un gouvernement resserré et largement droitisé, entre le maintien de plusieurs poids lourds issus des rangs Les Républicains, et l’arrivée de nouvelles figures, dont Rachida Dati. Au Sénat, les LR s’inquiètent de l’impact de ce « débauchage » sur un parti très affaibli. Les élus de gauche estiment que la droite « est de retour au pouvoir ».
Ce 9 janvier, Gabriel Attal a été nommé Premier ministre, après la démission d’Elisabeth Borne la veille. Il sera chargé de constituer un nouveau gouvernement. Les nominations des ministres pourraient avoir lieu en fin de semaine, car leurs profils devront d’abord être passés au crible.
Gabriel Attal a occupé les fonctions de ministre de l’Education nationale pendant exactement 5 mois et 20 jours. Une période marquée par une série d’annonces mais avec peu d’effets concrets, pour l’heure. Tour d’horizon de toutes les mesures présentées par Gabriel Attal depuis l’été 2023.
L’arrivée de Gabriel Attal à Matignon suscite un mélange de bienveillance, notamment sur son jeune âge, et d’indifférence. La droite, plutôt clémente, attend pour l’heure de juger le nouveau premier ministre par les actes. La gauche ne ménage pas ses critiques, pointant un coup de com’ sans changement de cap.
Après un peu moins d’un an et huit mois passés à Matignon, Élisabeth Borne a remis sa démission au président de la République, hier. Pour lui succéder, Gabriel Attal semble tenir la corde.
Démonétisé, le remaniement n’apparaît plus comme une arme politique synonyme de changement fort. Il n’a plus de réel effet, si ce n’est « d’ambiancer les médias » et de « se débarrasser des brebis galeuses », souligne Gaspard Gantzer, l’ancien conseiller com’ de François Hollande à l’Elysée. La conséquence d’une centralisation du pouvoir par Emmanuel Macron. « Chacun sait bien que le Président est son propre premier ministre », souligne le sénateur Philippe Bas, ancien secrétaire général de l’Elysée de Jacques Chirac.