Retraités, entreprises, agriculteurs… Si la motion de censure est votée par une majorité de députés, ce mercredi 4 décembre, le budget de la Sécurité sociale tomberait en même temps que Michel Barnier. Le budget de l’Etat serait lui à l’arrêt. Qui a le plus à perdre et à gagner ?
Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre de la Santé est revenue sur les apports du Sénat au budget de la sécurité sociale. Les sénateurs, qui se prononcent aujourd’hui sur le texte, ont notamment voté la revalorisation des retraites, la création d’une taxe lapin ou encore l’augmentation du temps de travail annuel.
Pour la première soirée d’examen du budget 2025 au Sénat, la majorité sénatoriale s’est fissurée autour de plusieurs amendements visant à réduire le plafond de l’abattement forfaitaire de 10% dont bénéficient les retraités dans le calcul de leurs impôts. Les centristes s’y sont farouchement opposés et les amendements ont été rejetés de peu.
Ce 23 novembre, le Sénat a achevé l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025. Il sera soumis à un vote global des sénateurs ce 26 novembre. Au cours des débats, plusieurs modifications ont été apportées au texte du gouvernement. Pour être inscrites dans la loi, elles doivent encore passer le barrage de la commission mixte paritaire, qui réunira députés et sénateurs le 27 novembre.
Au premier soir des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, les sénateurs ont rejeté deux amendements de la gauche visant à revenir sur la réforme des retraites de 2023.
L’examen du projet de loi de finances de la sécurité sociale 2025 démarre dans l’hémicycle du Sénat ce lundi 18 novembre. Le groupe Les indépendants, présidé par Claude Malhuret, entend y imprimer sa marque. Revue de détails de ses propositions.
Le compromis annoncé par le président des députés de la Droite républicaine, ce lundi, est moins favorable que le projet initial du gouvernent pour plus de la moitié des retraités. Le mécanisme aboutirait pour ces derniers une base de calcul plus faible pour les années à venir.
En laissant Laurent Wauquiez annoncer seul un demi-revirement sur l’effort demandé aux retraités, Michel Barnier ouvre la porte à de nouvelles crispations au sein de sa fragile majorité. « C’était tendu » au petit déjeuner de la majorité, selon plusieurs participants. Au groupe LR du Sénat, on salue un « bon compromis », mais les responsables du budget de la Sécu et du budget apprécient peu de ne pas avoir été « mis dans la boucle ».
Alors que le gouvernement souhaitait décaler de six mois l’indexation des retraites sur l’inflation pour économiser 4 milliards d’euros, Laurent Wauquiez a annoncé qu’elles le seraient de la moitié de l’inflation au 1er janvier 2025. L’ancien président de la République considère que ça « restera une perte de pouvoir d’achat pour la moitié des retraités ».
Invitée de la matinale de Public Sénat, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, s’est exprimée sur le budget et les suppressions de postes de fonctionnaires prévues par le gouvernement. La dirigeante de la CFDT appelle également le gouvernement de Michel Barnier à relancer le dialogue social.