Alors qu’Elisabeth Borne met sur la table la suspension de la réforme des retraites, qui est demandée par le PS, Bruno Retailleau en fait « une ligne rouge pour la droite ». « Du côté du Sénat, c’est sûr que c’est inacceptable », prévient le sénateur LR Marc-Philippe Daubresse. Mais à l’Assemblée, tous les députés LR ne semblent pas automatiquement vent debout face à cette idée.
Le Premier ministre a assuré les leaders syndicaux que l'"amélioration de la retraite des femmes" serait inscrite au budget de la Sécu débattu cet automne, dans un courrier adressé mardi soir et dont l'AFP a obtenu copie.
Pilier fondamental de notre modèle républicain, la Sécurité sociale est née au lendemain de la guerre et fête cet automne un anniversaire marquant. Focus sur les chiffres principaux de cette solidarité, dont le déséquilibre financier s’est aggravé ces dernières années.
Avec l’instauration d’une « année blanche », les 44 milliards d’économies espérés par François Bayrou en 2026 devraient notamment impacter les fonctionnaires et les retraités, mais aussi une large part des salariés via le gel du barème de l’impôt sur le revenu. Au niveau du budget de fonctionnement de l’Etat, le portefeuille de la Défense est l'un des seuls dont les crédits sont revus à la hausse, quand il est demandé aux collectivités territoriales de doubler les efforts déjà consentis.
François Bayrou a annoncé sa volonté de reprendre dans le prochain budget de la Sécu les avancées issues du conclave sur les retraites. Une décision relativement appréciée au Sénat. Le sénateur LR Philippe Mouiller demande cependant si c’est « réellement sans impact budgétaire ». « Tout ce qui est utile aux Français, on le prend », réagit pour sa part le socialiste Patrick Kanner, alors que les députés PS maintiennent leur motion de censure.
François Bayrou a tenté une nouvelle fois ce jeudi 26 juin de sauver le dossier des retraites. Devant la presse, le Premier ministre a longuement salué les « avancées » sur lesquelles se sont entendus les partenaires sociaux, malgré l’absence d’accord. Il s’est engagé à les présenter devant le Parlement à l’automne, tout en invitant syndicats et patronat à dépasser les derniers points de clivage, notamment sur la pénibilité.
Malgré l’absence d’entente entre les partenaires sociaux sur les retraites, le Premier ministre précisé qu’il va continuer de travailler avec eux ce jeudi 26 juin. Il annoncera à 17 heures « ce que nous pouvons trouver comme accord ».
Après avoir constaté l’échec du conclave sur les retraites, François Bayrou tente une réunion de la dernière chance en conviant les partenaires sociaux à Matignon, mais reste inflexible sur son refus de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans. De quoi provoquer une nouvelle motion de censure, déposé cette fois-ci par les socialistes.
Les trois syndicats qui étaient encore engagés dans le conclave sur les retraites rejettent toute nouvelle séance de négociation avec le patronat et placent désormais la balle dans le camp de Matignon, s’agissant du sort des quelques propositions sur la table.
Les partenaires sociaux vont être reçus par le Premier ministre pour une réunion de la dernière chance, dans l’espoir de parvenir à un accord de dernière minute. Des sujets clés comme la prise en compte de la pénibilité, ou la répartition des sources de financement pour combler le déficit du régime, n’ont pas encore fait l’objet de consensus.
Lundi 23 juin, les négociations entre syndicats et patronat ont abouti à un échec du conclave sur les retraites. François Bayrou qui appelle malgré tout, les partenaires sociaux à trouver « une voie de passage » sur le dossier, se retrouve fragilisé politiquement. « Si le statu quo devient la conclusion de cet échec » du conclave, « nous avons toujours dit que dans ce cas, nous prendrions nos responsabilités », lance ce mardi 24 juin Patrick Kanner, invité de la matinale de Public Sénat.