C’est une double déconvenue vécue par Marine Le Pen, mercredi, lors des réquisitions du procès des assistants parlementaires RN. Non seulement le parquet a demandé une peine d’inéligibilité mais l’a assortie « d’une exécution provisoire ». Ce qui change la donne pour la députée. Explications.
Dans l’affaire des assistants parlementaires du RN, les procureurs demandent deux ans de prison fermes aménageable pour Marine Le Pen et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Alors qu’elle risque de ne pas pouvoir se présenter en 2027, si le jugement suit les réquisitions, le RN fait corps autour de sa leader. « Cette affaire est très politique. Il s’agit d’un règlement de compte de certains magistrats », affirme le sénateur RN Christopher Szczurek
Invité de la matinale de Public Sénat, Christophe Béchu (Horizons), redevenu maire d’Angers, a livré sa vision de la situation politique actuelle. Il appelle à respecter tous les élus et estime qu’écarter le RN et LFI serait une erreur.
Après l’affaire des assistants parlementaires au Parlement européen, le RN est de nouveau visé par une enquête, cette fois-ci pour des soupçons de financement illégal durant la campagne présidentielle de 2022.
Annoncés proches d’une majorité absolue de sièges à l’Assemblée nationale, le RN et ses alliés, victimes du front républicain, sont balayés aux portes du pouvoir. Un échec majeur alors même que plusieurs projections donnaient une majorité absolue pour le RN après les résultats du premier tour.
Après les résultats du second tour des élections législatives, le RN et ses alliés remportent entre 132 et 152 sièges. Un score historique, mais bien en dessous des projections à l’issue du premier tour.
Dans notre dernière étude Odoxa, réalisée pour Mascaret, Public Sénat, la presse quotidienne régionale et le Nouvel Obs, le parti dirigé par Jordan Bardella devrait pâtir des plus de 220 désistements d’entre-deux-tours. « En faisant ce sacrifice et en demandant à leurs électeurs de voter POUR un adversaire politique CONTRE le RN, [les candidats] ont clairement fait bouger les lignes », explique le président de l’institut.
Selon notre dernier sondage Odoxa, réalisé pour Mascaret, Public Sénat, la presse régionale et le Nouvel Obs, le RN serait en net recul (210-250 sièges), ne parvenant pas à obtenir la majorité absolue de 289 sièges. Derrière, le NFP recueillerait 140 à 180 sièges en légère baisse, devant la majorité, estimée entre 115 et 155 sièges.
Zoom sur la deuxième circonscription d’Eure-et-Loir, où un duel oppose le sortant Olivier Marleix, jusqu’alors président du groupe LR à l’Assemblée nationale et un candidat RN presque inconnu sur le territoire. L’ex-chef de file des députés LR est arrivé 13 points derrière le candidat RN, mais peut compter maintenant sur le retrait de la candidate socialiste. Un désistement qui semble embarrasser Olivier Marleix.
Invité de la matinale de Public Sénat, Éric Coquerel se félicite du fonctionnement de la stratégie de désistement. Réélu, il souhaite faire barrage au RN pour permettre au Nouveau Front Populaire de l’emporter, quitte à soutenir pour cela certains ténors du camp présidentiel.
Dans la 2e circonscription du Jura, un candidat RN s’est qualifié au second tour des élections législatives, récoltant 32,76% des suffrages. Problème ? En novembre 2023, il a été placé sous curatelle, le rendant théoriquement inéligible.
Proche d’une majorité absolue, mais sans garantie, après son score historique au premier tour des élections législatives, le RN se tourne vers la suite. Invité de la matinale de Public Sénat, Sébastien Chenu évoque les pistes possibles en cas de majorité relative pour le Rassemblement national et affirme pouvoir obtenir des soutiens au-delà de l’extrême-droite.