Condamné à 25 ans de prison en Russie pour « haute trahison », libéré en 2024, Vladimir Kara-Mourza était auditionné ce 10 avril. Devant les sénateurs, il plaide pour des sanctions « ciblées » contre le Kremlin et dénonce la complicité de certains gouvernements occidentaux avec Moscou, notamment les Etats-Unis de Donald Trump.
Opposant au régime de Vladimir Poutine, Vladimir Kara-Mourza a été condamné à 25 ans de prison en 2022 pour « haute trahison ». Libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers en 2024, il raconte au Sénat le déroulement de son procès à huis clos, puis sa détention à l’isolement dans une prison de Sibérie.
Auditionné au Sénat, l’historien et ancien prisonnier politique russe Vladimir Kara-Mourza a épinglé « les liens financiers entre le régime de Poutine et les partis d’extrême gauche et d’extrême droite ». Il a notamment cité « le crédit bancaire du Front national », emprunté à une banque russe pour financer les campagnes du parti aux élections régionales et départementales de 2015.
ENTRETIEN EXCLUSIF. Au lendemain du sommet de la « coalition des volontaires » organisé à l’initiative de la France et du Royaume-Uni à Paris, le 27 mars 2025, le président de la République de Finlande, Alexander Stubb, interrogé par Caroline de Camaret, dit vouloir accentuer la pression sur Moscou sans pour autant faire de la question de l’envoi de troupes européennes en Ukraine le principal moyen d’y parvenir. Un entretien exclusif à voir en intégralité dans l’émission Ici l’Europe sur Public Sénat.
Maintien les sanctions contre la Russie, envoi d’une mission franco-britannique auprès de l’armée ukrainienne et déploiement d’une force de « réassurance »… A l’issue du sommet de Paris qui réunissait une trentaine de pays de l’Union européenne et de l’Otan alliés de l’Ukraine, Emmanuel Macron a présenté la « vision commune » et s’est dit prêt à un scénario de paix sans les Américains.
A la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Europe, Benjamin Haddad est revenu sur l’ébauche d’un accord de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie négociée sous l’égide des Etats-Unis. Il rappelle le rôle de l’UE dans les négociations avec l’arrivée de Volodymyr Zelensky ce mercredi à Paris pour un sommet sur le soutien européen.
Vladimir Poutine a été officiellement élu président pour la première fois le 26 mars 2000. Un quart de siècle plus tard, il est à la tête d’un régime autoritaire qui menace l’Europe. Sur fond de guerre en Ukraine et de difficultés économiques intérieures, Vladimir Poutine reste-t-il un dirigeant populaire en Russie ? Réponses avec la politologue Vera Grantseva.
L’heure est à l’urgence pour les Européens. Dans un climat mondial tendu, avec les décisions américaines de ne plus participer massivement à la protection des Européens, les dirigeants des États membres de l’Union convergent vers l’idée d’une défense européenne commune, et surtout, d’un réarmement massif. À quoi correspondent les 800 milliards promis par la Commission européenne ? Pour quels achats ? Quid de l'élargissement de dissuasion nucléaire française aux autres pays européens ? Caroline de Camaret et Alexandre Poussart ouvrent le débat dans Ici l’Europe avec l’eurodéputé français Bernard Guetta, et l’Allemande Hannah Neumann du parti des Verts.
Au lendemain de l’accord conclu entre Kiev et Washington pour un cessez-le-feu en Ukraine, Patrick Kanner, chef de file des sénateurs PS, s’inquiète des conditions qui pourraient être imposées aux Ukrainiens, dépendants de l’aide américaine. Par ailleurs, devant l’augmentation attendue des budgets consacrés à la défense en Europe, l’élu appelle à épargner la dépense sociale et à mobiliser les avoirs russes gelés.
INTERVIEW - Désormais privés de l’aide militaire américaine, les Ukrainiens tentent de ne pas perdre pied face à l’agresseur russe. Ils ont lancé dans la nuit de lundi à mardi une attaque de drones d’une ampleur inédite en direction de la Russie, alors que s’ouvrent des négociations entre Kiev et Washington ce mardi 11 mars à Djeddah, en Arabie saoudite. Auprès de Public Sénat, le Général Dominique Trinquand, spécialiste des relations internationales, analyse les enjeux autour de ces échanges.
Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, des milliards d’actifs sont gelés dans les banques de l’Union européenne. Une manne financière qui pourrait servir à renforcer le soutien des 27 à Kiev. L’idée fait son chemin parmi les Etats membres, mais avec plusieurs réserves. Décryptage.
Même si elle comportait peu d’annonces, l’allocution du président de la République a largement convaincu les sénateurs. À gauche, un point de vigilance demeure : Emmanuel Macron souhaite investir dans la défense, « sans augmenter les impôts ». Une annonce qui fait craindre de nouvelles coupes budgétaires.