INTERVIEW - Désormais privés de l’aide militaire américaine, les Ukrainiens tentent de ne pas perdre pied face à l’agresseur russe. Ils ont lancé dans la nuit de lundi à mardi une attaque de drones d’une ampleur inédite en direction de la Russie, alors que s’ouvrent des négociations entre Kiev et Washington ce mardi 11 mars à Djeddah, en Arabie saoudite. Auprès de Public Sénat, le Général Dominique Trinquand, spécialiste des relations internationales, analyse les enjeux autour de ces échanges.
Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, des milliards d’actifs sont gelés dans les banques de l’Union européenne. Une manne financière qui pourrait servir à renforcer le soutien des 27 à Kiev. L’idée fait son chemin parmi les Etats membres, mais avec plusieurs réserves. Décryptage.
Même si elle comportait peu d’annonces, l’allocution du président de la République a largement convaincu les sénateurs. À gauche, un point de vigilance demeure : Emmanuel Macron souhaite investir dans la défense, « sans augmenter les impôts ». Une annonce qui fait craindre de nouvelles coupes budgétaires.
Après les députés, c’était au tour des sénateurs de s’exprimer sur la situation en Ukraine. François Bayrou a ouvert le débat en revenant sur la suspension de l’aide des Américains à l’Ukraine et sur le changement d’ère « historique » auquel l’Europe se trouve confrontée. Retrouvez les temps forts de ce débat en vidéo.
Depuis février 2022, l’Union européenne a gelé 210 milliards d’euros appartenant à l’État russe. Alors que le débat sur la confiscation de ces avoirs est relancé, le ministre délégué aux Affaires européennes Benjamin Haddad a rejeté l’idée, estimant que cela pourrait créer « un précédent économique ». Pour Public Sénat, Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po Paris et spécialiste des questions européennes, revient sur un sujet sensible politiquement.
Dans un échange avec les Français diffusé sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a défini la stratégie qu’il compte appliquer de son entretien prévu avec Donald Trump à Washington, lundi. Le chef de l’Etat français a choisi la carte de la proximité et de la rationalité pour infléchir la position américaine sur le dossier ukrainien.
Alors que les Etats-Unis se rapprochent progressivement de la Russie pour un règlement bilatéral du conflit en Ukraine, le président américain multiplie les attaques violentes contre Volodymyr Zelensky. Une approche qui illustre la volonté de Donald Trump de marginaliser les Européens, estime Alexis Pichard, spécialiste de la politique américaine.
Les Etats-Unis et la Russie ont entamé, ce mardi 18 février, des pourparlers pour normaliser leurs relations diplomatiques. Parmi les principaux enjeux de la réunion, le règlement du conflit en Ukraine et l’éventuelle organisation d’un sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
Plusieurs dirigeants européens sont conviés pour une réunion d’urgence à l’Elysée, afin d’échanger sur la « contribution européenne » aux négociations de paix en Ukraine. Alors que l’administration Trump multiplie les initiatives pour parvenir au cessez-le-feu, l’Union européenne peine encore à parler d’ « une seule voix », analyse Emmanuel Dupuy, président de l’institut Prospective et sécurité en Europe.
Le président des Etats-Unis et Vladimir Poutine se sont entretenus au téléphone, pour convenir de l’ouverture de négociations « immédiates » pour un cessez-le-feu en Ukraine. En position de faiblesse, Volodymyr Zelensky semble prêt à discuter. Marginalisée par Donald Trump, l’Union européenne appelle de son côté à la prise en compte des intérêts ukrainiens.
La fuite du président syrien Bachar al-Assad, chassé par les rebelles islamistes en dépit du soutien de la Russie, rebat les cartes au Moyen-Orient. Pour le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, cette situation illustre l’affaiblissement d’une Russie incapable de maintenir ses ambitions internationales, car vampirisée par la guerre qu’elle a déclenchée en Ukraine.
Ingérence dans des élections, financement de partis pro-russes, désinformation en ligne, sabotages d'infrastructures européennes, cyberattaques : la Russie de Vladimir Poutine semble prête à user de tous les moyens pour déstabiliser les Européens, soutiens de l'Ukraine. Une guerre dite "hybride" face à laquelle les 27 semblent mal armés pour répondre. Décryptage dans "Ici l'Europe", avec les eurodéputés Bernard Guetta (Renew, France) et András László (Patriotes, Hongrie).